Amendes de plusieurs milliers d’euros, peines de travail d’intérêt général (TIG), prison ferme ou avec sursis, telles sont les réponses de l’institution judiciaire à un mouvement social qui a osé remettre en cause la loi du ministre Fillon, remercié depuis.

A quoi rime la « volonté de dialogue » affichée par le nouveau ministre de Robien si, dans le même temps, les tribunaux continuent à réprimer et des mesures administratives (refus de réinscriptions, par ex.) à sanctionner les lycéennes et les lycéens qui ont combattu la loi Fillon ? Au Mans, c’est de la prison ferme qui a frappé deux personnes pour des « dégradations » et des « jets de projectiles ». A Paris, Samuel a été condamné à 5 mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende pour un crachat, alors que les témoins de la défense n’ont pas été entendus…

Quelques jours plus tard, Adrien et Salah ont été condamnés chacun à 2 500 euros d’amende et de dommages et intérêts pour s’être introduits dans un lycée et y avoir prétendument blessé le proviseur, alors qu’ils n’étaient pas désignés comme ses agresseurs, mais comme des meneurs du mouvement !

D’autres procès (première instance ou appel) se déroulent à partir du mois de septembre : à Paris, le 22 septembre et le 13 octobre.

Au Mans, un jeune a été condamné à 210 heures de travaux d’intérêts généraux (TIG) et deux autres à deux mois de prison ferme. A Bayonne, deux lycéens ont été condamnés à 2 mois de prison avec sursis, 150 heures de TIG, 6000 euros d’amende pour une occupation de leur lycée. Une mobilisation aura lieu pour le prochain procès, le 12 octobre.

Pour les dernières actions, les peines encourues sont particulièrement dures : cinq lycéens risquent deux ans de prison ferme pour l’occupation de l’inspection académique de Bobigny (93), huit lycéens (dont sept mineurs) et un prof risquent cinq ans de prison ferme et 75 000 euros d’amende pour l’occupation d’une annexe du ministère, occupation qui a donné lieu à 180 mises en garde à vue. Des audiences devant le juge ont lieu dès la semaine prochaine.

Il est clair pour nous que ce ne sont pas des « actes délictueux » qui sont jugés, mais bien un mouvement social tout entier, dont la répression n’avait pu venir à bout.

Nous exigeons :

  • L’amnistie des faits reprochés aux lycéen(ne)s et autres personnes impliquées dans le mouvement contre la loi Fillon
  • L’abandon de toutes les poursuites judiciaires
  • Le retrait des plaintes déposées par des agents de l’Etat
  • L’effacement des sanctions disciplinaires et des brimades administratives (notamment refus de réinscriptions) contre des lycéen(ne)s.

Soutien financier, à l’ordre de CDPE Paris – Souscription soutien Lycéens, à envoyer à : FCPE Paris, 14 rue d’Astorg, 75 008 Paris – Pétition à signer sur le site Internet http://fcpe94.org

Prochaine réunion du collectif : le 30 août de 18h à 21h. Bourse du travail, 3 rue du Château d’eau, M° République. Pour nous contacter : comite.soutien@laposte.net

Organisations signataires : AC ! (Agir ensemble contre le chômage), Act Up-Paris, ADEEL, AITEC, Alternative Libertaire, ATTAC France, Bureau national UMT des Ets scolaires AEFE et Instituts Français – Maroc, CGA, CGT 75, CGT 92, CGT 93, CGT Educ’Action – 94, CIP-IDF, CNT-FAL, CNT-FTE, collectif Bellaciao, Collectif des jeunes chercheurs contre la précarité, Collectif Les mots sont importants, Collectif « J’aime l’Europe, je la veux sociale et solidaire » Villeneuve-Saint-Georges (94), Collectif des profs Indigènes, Collectif Une école pour tous et toutes, Coordination des intermittents et précaires, Coordination lycéenne, DAL, Droit d’entrée, Emancipation, FA, FCPE – Ile de France, FERC-CGT, FIDL, FO 75, Fraction l’Etincelle de Lutte Ouvrière, FSE – Paris I, FSU, Groupe CRI, IPAM, JC, JCR, LCR, Ligue des Droits de l’Homme, Lutte Ouvrière, Mrap, No Pasaran, Offensive Libertaire et Sociale – Paris, PCF, Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires – Région Parisienne, SCALP-Reflex Paris, Secours Rouge, SNES Créteil, Souriez vous êtes filmés, la Souris verte, SUD-Education, SUD-Etudiants, Syndicat de la Magistrature, UFAL, UGICT-CGT 94, Union Syndicale Solidaires, UNIR, UNL, UDAS, UJA ( union des jeunes avocats ), UNEF, Verts, Voix Prolétarienne – journal Partisan