Article du n°78 de RED

Depuis l’élection du Hamas, la Palestine est mise au ban de la « communauté internationale » ; pour la première fois de l’histoire, un pays occupé subit un embargo… La crise s’approfondie, tant aux niveaux sanitaire et économique que politique. Sommes-nous au bord d’une guerre civile ?

Le peuple Palestinien est caractérisé par plusieurs traditions. Celles de la combativité et de l’unité face aux oppresseurs et celle de la démocratie.
En lui enfonçant la tête sous l’eau, Israël l’a poussé à choisir le Hamas. Maintenant, on lui reproche d’avoir « mal voté. »

L’embargo qui s’exerce est injuste à plus
d’un titre. Ce ne sont pas des « aides »
généreuses qui sont enlevées, mais de
l’argent dû à l’Autorité palestinienne, celui
des taxes sur les exportations et importations.
Il n’y a donc pas suspension d’aides,
mais vol.

Cette situation prive les fonctionnaires,
les services publics et l’ensemble du peuple
de l’argent nécessaire. Et si les dirigeants
occidentaux décident de donner
l’argent en contournant le gouvernement
Hamas, cela signifie que, en dépit des
élections démocratiques, ce sont eux qui
décident qui a le vrai pouvoir.
Les affrontements qui ont lieu entre le
Hamas et le Fatah n’opposent pas des
militants, mais des bandes pour s’accaparer
l’argent. Ce sont des anciens repris
de justice, des collaborateurs d’Israël, des
dealers, armés et financés par Israël.

La stratégie
des
États-Unis
au Moyen-
Orient est
relayée par
Israël, qu’ils
contrôlent
entièrement.
Ce qu’on
reproche
au Hamas,
ce n’est pas
d’être un parti
religieux, mais de ne pas reconnaître l’État
israélien. Il est donc nécessaire d’anéantir
la résistance palestinienne : de diviser le
peuple, de mettre à bas sa combativité et
de le dégoûter de la démocratie.

Seule une solidarité internationale permettra
aux Palestiniens de continuer à
se battre. Chaque rassemblement, action
ou initiative de solidarité est un geste qui
peut avoir des répercussions fortes sur leur
moral. Il faut agir dès maintenant, avant
qu’il ne soit trop tard.

JB, [Nanterre]