Avec la crise, pour sauver les banques et le système capitaliste, des « plans de relance » avaient été mis en place dans de nombreux pays. Leur « efficacité » est aujourd’hui visible : la crise s’approfondit et c’est nous qui subissons les conséquences (licenciements, chômage technique, précarité accrue…). Certains dirigeants parlent de mettre en place de nouveaux « plans de relance »… pour continuer à aider les patrons.

La grogne monte et aujourd’hui, le gouvernement affaibli par la crise, a peur qu’un mouvement d’ampleur émerge et mette à mal son projet de destruction de nos acquis. C’est pour ça qu’il reporte ses réformes mais affirme que toute seront appliquées. Si le climat n’est pas bon pour ses réformes, c’est parce qu’il est bon pour imposer nos revendications !

La mobilisation lycéenne doit continuer !

Malgré les difficultés, le mouvement lycéen a réussi à passer les vacances. Jeudi 8 janvier, nous étions près de 10 000 à manifester et il y avait plus de 500 lycées bloqués sur toute la France. Il y avait moins de monde que fin décembre mais le mouvement continue.

Nous devons nous structurer en Assemblée Générale à la base et en Coordination pour discuter de comment faire pour gagner le retrait de la réforme du lycée. Car même si Darcos a préféré la reculer d’un an pour désamorcer notre lutte, elle va bien s’appliquer. L’avenir que le gouvernement nous réserve est donc toujours aussi pourri : avec des diplômes individuels et une formation adaptée aux seuls besoins des patrons, nous ne serons que des salariés jetables et précaires.

Nous ne voulons pas le report de la réforme, nous voulons son retrait sans condition ! La journée nationale d’action du jeudi 15 janvier doit être une réussite, ainsi que la manifestation nationale du 17. Préparons-les pour faire en sorte d’être le plus nombreux possible dans la rue.

Etudiants, jeunes travailleurs et salariés : on peut gagner !

Pour gagner, le mouvement lycéen ne peut pas rester isolé. Sur les universités, la réforme des IUFM a le même objectif : faire en sorte qu’une minorité seulement de jeunes puissent avoir accès au concours de l’enseignement et donc à un métier stable. Pour les autres, ce sera des conditions de travail au rabais. Et la précarité, c’est déjà ce que connaît toute une partie de la jeunesse, que ce soit pour financer ses études ou à plein temps pour se loger et manger. Pour un jeune travailleur les salaires de misère sont la règle et non l’exception ! Et avec la destruction de nos diplômes dû aux réformes du lycée et de l’enseignement supérieur, c’est toute une génération qui n’a plus aucun avenir dans cette société.

Le 29 janvier, l’ensemble des confédérations syndicales et des fédérations de l’enseignement appelle à une journée de grève interprofessionnelle. Nous devons faire en sorte de construire la grève partout où c’est possible. Sur nos facs, nos lycées, nos CFA, nos boites, c’est en étant tous mobilisés que nous ferons reculer le gouvernement. Dès à présent, nous devons commencer à discuter des suites à donner à la mobilisation du 29 car seul un rapport de force construit sur un mouvement d’ensemble des jeunes et des travailleurs, une grève générale, pourra arracher des victoires. Le 29 tous en grève et dans la rue ! Le 30 on continue !

P.-S.

Depuis plus de deux semaines maintenant, l’armée israélienne a lancé une offensive contre la bande de Gaza, faisant déjà près de 900 morts. Une fois de plus, l’état d’Israël tente de détruire toute possibilité de contestation à son projet colonial. Les USA et l’Europe soutiennent Israël car c’est un précieux allié pour s’assurer le contrôle du Moyen-Orient riche en pétrole. Mais la résistance, palestinienne et internationale, s’est organisée. Chaque semaine, des manifestations de solidarité ont lieu. 1 000 000 en Egypte et en Turquie, plusieurs centaines de milliers en Europe et en France. Face à la barbarie de l’impérialisme, seule la mobilisation pourra permettre d’arrêter les massacres. Solidarité avec la résistance palestinienne ! Arrêt immédiat de l’agression israélienne  !