Réforme des retraites : Ne pas se laisser faire !

Sarkozy, le gouvernement, le patronat et les soi-disant spécialistes le répètent sans cesse : on vit plus vieux, donc il faut travailler plus longtemps. Par l’allongement de la durée de cotisation et le recul de l’age légal de la retraite, ils veulent s’attaquer au montant des pensions, nous faire payer la facture de la crise. On parle déjà de réformer le calcul des retraites en juillet prochain…

En prenant une estimation basse de l’espérance de vie à 75 ans, nous avons environ 900 mois à vivre. Un chiffre récent annonçait une augmentation de l’espérance de vie de deux mois, cela équivaut à une augmentation de 0,22%. La croissance moyenne du PIB admise sur le long terme est de 2%. Entre 2001 et 2006, la productivité a augmentée 1,63% en moyenne par an. Cela signifie qu’il est tout à fait possible de financer les retraites sans augmenter la durée du travail. Ce n’est pas une nécessité démographique, c’est une décision politique, exploiter toujours plus les travailleurs pour remplir les poches du patronat ! Le problème n’est pas qu’il y a trop de retraités, c’est la répartition inégalitaire des richesses dans cette société qui est en cause.

Tous concernés…

L’ensemble des salariés sont visés par la réforme des retraites. Concernant les infirmiers, le gouvernement propose un marché de dupes. Avec la reconnaissance au niveau licence du diplôme, la profession serait reconnue en catégorie A, mais « en échange » il faudrait travailler plus longtemps avec un rallongement de 5 ans de la date de départ en retraite qui ne pourra se faire qu’à 60 ans ! En retour, le salaire brut d’embauche progressera de 46,60 euros pour un salaire mensuel de 1.573 euros bruts. Pas très reluisant !

Les apprentis sont également touchés. Le gouvernement vient d’adopter un décret qui modifie le calcul des cotisations de retraite des jeunes en apprentissage. Il s’agit de diminuer le nombre d’heure comptabilisées comme cotisation pour la retraite. Cela signifie une perte de un à deux trimestres de cotisation pour 30% des jeunes apprentis, qui perdraient 18 heures de cotisation par mois alors que le montant de la cotisation est déjà minime ! Si le gouvernement s’en prend aussi aux jeunes, c’est bien que nous sommes tous concernés. Les étudiants infirmiers finançant leurs études par un contrat d’apprentissage sont, parmi d’autres, dans le collimateur.

Organisons la riposte !

Il est urgent de mobiliser le plus largement possible, dans des cadres unitaires, contre la future réforme des retraites. Il faut casser le consensus mou situé d’emblée sur le terrain de la droite, avec les déclarations récentes de François Hollande affirmant qu’il faudrait « cotiser plus longtemps », les dérapages verbaux de Martine Aubry, ou encore les principales organisations syndicales acceptant de rencontrer Sarkozy et le MEDEF à l’Elysée pour discuter de la future réforme des retraites. C’est pourquoi le NPA appelle à constituer un collectif unitaire avec l’ensemble des organisations progressistes, pour défendre la retraite à 60 ans, pour 37,5 annuités de cotisation avec une pension à 75% du meilleur salaire.

La qualité desservie par la mobilité

L’hôpital connaît une grande restructuration. Les services sont regroupés sous l’égide des pôles et les hôpitaux eux même se regroupent et mettent en commun leurs moyens pour réduire les coûts du financement de la santé.

Les personnels sont donc soumis à une mobilité qui va s’accroître dans les année à venir. Déplacés d’un services à l’autre et bientôt d’un hôpital à l’autre. Comment avoir un suivi du patient ? Comment ne pas se sentir perdu face à un personnel toujours différent ? L’humanité du soignant réside dans le contact. La qualité des soins est attachée à la relation qui s’installe au cours de l’hospitalisation entre le malade et l’équipe soignante. Les pôles ne peuvent signifier que le sacrifice de la qualité.

Quand l’évolution professionnelle n’est plus une option

Pour 2010, l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris à supprimée le financement des promotions professionnelles. L’arrêt du financement ne s’applique pour l’instant que pour cette année, l’avenir dira si cette décision s’appliquera ou non pour les années à venir. Voilà une nouvelle attaques pour les salariés, la perspective d’évolution professionnelle « anéantie ». Sans financement comment assurer une formation ? C’est le résultat d’une politique d’économie à tout prix, qui ruine le service public de santé et considère les salariés de l’hôpital comme valeur négligeable.

Construisons le NPA !

A l’appel d’Olivier Besancenot le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) a été fondé en février 2009. Le NPA est un parti qui défend les intérêts des travailleurs, des chômeurs, des jeunes, de tous ceux qui subissent de plein fouet la crise et les politiques capitalistes. Depuis sa fondation le NPA a soutenu de nombreuses luttes : contre les licenciements, contre la privatisation de la Poste, contre la loi Bachelot,….

La crise actuelle nous l’a montré de manière violente : avec les vagues de licenciements, la casse des services publics accélérée, les attaques contre la sécurité sociale… le gouvernement et les capitalistes nous font payer la crise tout en garantissant des profits énormes aux grandes entreprises. La colère est grandissante contre cette politique. Mais aujourd’hui, Sarkozy et les patrons n’ont pas grand’chose en face et ils peuvent continuer leurs attaques contre nos conditions de travail et nos conditions de vie.

Il est important que tous ceux qui veulent se battre contre ces attaques s’organisent au sein du même parti. Car il est nécessaire que nous construisions un parti de masse, un véritable parti de lutte qui organise la résistance contre la politique de Sarkozy. Un parti qui défende au quotidien les revendications des travailleurs et qui s’en prenne au système capitaliste, à l’origine de tous les problèmes. Le NPA veut avancer vers la construction d’un tel parti et appelle largement à y participer.

Pour lutter contre les politiques capitalistes, il faut nous organiser : n’hésitez pas à nous contacter ! Rejoignez le NPA !