Topo présenté à l’occasion d’une réunion publique de présentation des RIJ au Lycée Albert Camus à Bois Colombes (92 Nord)

I/ LA SITUATION INTERNATIONALE

1) ILS VEULENT NOUS FAIRE PAYER LEUR CRISE !

La crise que traverse actuellement le système capitaliste n’est pas une simple crise conjoncturelle liée aux mauvais agissements de quelques traders. Il s’agit d’une crise profonde et globale, structurelle, liée aux fondements mêmes du système capitaliste qui repose sur la surexploitation et l’accumulation de profits par une infime minorité tandis que l’immense majorité de la population n’a droit qu’à des miettes.

Face à la crise, les capitalistes cherchent à reconfigurer l’ensemble du système afin de relancer les profits. Pour cela, ils accentuent leurs attaques contre les jeunes et les travailleurs du monde entier à qui ils veulent faire payer la facture de cette crise.

En Grèce, en Italie, en Etat Espagnol, en France, partout en Europe comme ailleurs, ils licencient, ils s’attaquent à nos salaires et veulent nous faire toujours travailler plus et plus longtemps mais pour gagner moins et dans des conditions de travail toujours plus dégradées. Partout, ils s’attaquent aux services publics les soumettant aux pires logiques de rentabilité. Ils détruisent nos diplômes et nos garanties collectives pour faire de nous des travailleurs corvéables et dociles à merci toute notre vie. D’ailleurs, au Mexique comme en Grèce, des projets de contrat de travail similaires au CPE sont prévus pour précariser encore un peu plus la jeunesse et l’ensemble du monde du travail.

Avec la crise, l’offensive impérialiste et guerrière s’accentue : Irak, Afghanistan Palestine, menaces sur l’Iran, offensive des Etats Unis en Amérique Latine (bases militaires en Colombie, coup d’Etat au Honduras)… La guerre est une donnée permanente des rapports de forces internationaux. Ce recours de plus en plus fréquent à la guerre provoque une dynamique de militarisation. Les différents États mettent en place des législations de plus en plus répressives, sous la prétendue menace du « terrorisme international ». Partout dans le monde, ce sont les peuples et la planète qui font les frais du capitalisme. Les guerres, les menaces écologiques se multiplient. L’exemple très significatif en ce moment est celui de la Grèce.

2) LA SITUATION EN GRECE

La situation en Grèce est le meilleur exemple de cette situation. Le FMI, l’Union européenne et le gouvernement grec imposent des plans de rigueur aux jeunes et aux travailleurs de Grèce. Un accord vient d’être trouvé aux termes duquel l’Union européenne prête 30 milliards d’€ à la Grèce qui doit en contrepartie mettre en place un plan de rigueur visant à économiser 50 milliards d’€. Cela se traduit concrètement par la suppression de l’ensemble des primes des salariés, des 13ème et 14ème mois, de la réduction des salaires et des retraites de 10 à 30%… Les jeunes et les travailleurs grecs ne se laissent pas faire pour autant comme en témoigne la multiplication des journées de mobilisation voire de grève générale ces dernières semaines. La semaine dernière a à nouveau rassemblé plus de 100 000 manifestants.

II/ Pourquoi on est internationalistes ?

1) Les capitalistes sont organisés à l’échelle internationale, nous devons donc nous aussi être organisés internationalement pour pouvoir changer le monde

Dès sa naissance, le capitalisme s’est orienté vers le marché mondial : importations, exportations, conquête de nouveaux marchés, bref c’est ce qu’on appelle la mondialisation (FMI, OMC, Banque mondiale). L’impérialisme, en exportant les capitaux à poussé cette tendance à un niveau plus élevé. Le capitalisme crée un système mondial structuré, organisé. Tous les problèmes clés auxquels fait face aujourd’hui l’humanité (le problème de vaincre la faim et le sous développement du « Tiers monde », le problème de la crise écologique, etc.) sont des problèmes internationaux et ne peuvent donc être résolu qu’à l’échelle internationale. Non seulement du point de vue politique mais aussi du point de vue économique, la théorie du « socialisme dans un seul pays » est utopique. Le capitalisme, en opérant de plus en plus à l’échelle internationale, en internationalisant de plus en plus la lutte de classe, oblige la classe ouvrière à répondre, en étendant elle aussi la solidarité à l’échelle internationale. Une répartition des ressources mondiales qui permettrait l’élimination rapide de la faim, de la misère, des inégalités entre nation riche et nation pauvre est impossible si chaque pays veut marcher seul. Au contraire, la soi disant « construction du socialisme en un seul pays » n’a aboutit qu’à ca qu’on connaît dans les anciens pays de l’est. Nous sommes internationalistes et nous pensons que le seul internationalisme décisif est celui que l’on peut vérifier an pratique. Il n’y a que la IVème internationale comme organisation politique présente dans de nombreux pays pour analyser collectivement la situation mondiale et proposer des alternatives qui permettraient d’en finir avec le capitalisme.

2) La quatrième internationale

Pour pouvoir s’organiser à l’échelle internationale, on a un super truc, c’est la IVème internationale ! La quatrième internationale tire ses origines du courant oppositionnel à la politique stalinienne en URSS, l’opposition de gauche créée par Léon Trotski . Aujourd’hui présente dans plus de 40 pays, elle tend vers un mouvement international de masse en stimulant l’unification des luttes sociales à travers le monde. Il s’agit donc avant tout d’un mouvement qui propose des pistes alternatives au capitalisme. A l’heure actuelle, l’impérialisme va de pair avec l’économie capitaliste. Les forces productives et le capital sont depuis longtemps organisés internationalement, et continuent de s’organiser à travers le processus de mondialisation. Il y a donc une nécessité, au nom de la lutte de classes, de nous aussi nous organiser de manière structurée au niveau international. La quatrième internationale est un outil pour nous révolutionnaires, qui s’oppose au capitalisme par un projet international, émancipateur, démocratique, égalitaire. La IVème internationale est partie prenante des luttes contre le sexisme, l’homophobie et toutes les formes d’oppression sur lesquelles s’appuie l’Etat bourgeois. Elle s’inscrit aussi dans les luttes écologistes, qui rejoignent celles contre le capitalisme car c’est cette recherche effrénée de profits qui détruit notre planète.

3) Les RIJ

Les Rencontres Internationales de Jeunes regroupent des militants anticapitalistes et révolutionnaires de nombreux pays. C’est le moment d’échanger nos expériences de lutte, nos points de vue et de réfléchir à nos stratégies. C’est une semaine de débats, de formations, de meetings et de fêtes ! On y aborde des thèmes comme l’impérialisme, les luttes dans la jeunesse, l’écologie, le féminisme, …

C’est un camp autogéré par nous où on essaye d’appliquer concrètement nos idées, on participe tous et toutes à la vie du camp. Evidement ce n’est pas gratuit, le prix tourne autour de 150 euros par personne mais l’argent ne doit être un obstacle pour personne.