RIJ 2010 : Pérugia.

Sinistra Critica (Italie), NPA (France), KKK (Philippines), CSWP-Sanowi (Corée du Sud), Alliance rouge et verte-SAP (Danemark), Izquierda Anticapitalista (Espagne), OKDE-Spartakos/Kokkino (Grèce), RSB (Allemagne), JAC-LCR (Belgique), SolidaritéS (Suisse), PSR (Portugal), Polska Partia Pracy (Pologne), Rebel (Pays-Bas), PRT (Mexique).

1-Réunion de délégation, d’inter-délégation, de commissions et meeting

I- Les réunions de délégations.

Réunion de délégation du Dimanche :

L’année 2009-2010 a été marquée et est marquée par une déferlante de réforme dans l’éducation.

Pour tenter d’élaborer une riposte, le secteur jeune a mis en place un bulletin hebdomadaire au lycée : Le Poing Levé. En Novembre-Décembre, une mobilisation a commencé à se former dans les lycées surtout de la Région Parisienne. Cette mobilisation a connu un petit sursaut au mois de Décembre avec l’annonce de la suppression de l’Histoire-Géographie en Terminale S. Le mouvement a vite été déstabilisé à cause de la répression administrative coordonnée entre les différentes directions des lycées concernées.

Pour ce qui est de l’Université, c’est le sentiment de morosité qui prévaut, UNEF en tête. Pour ce qui est de la séquence électorale, l’UNEF et les Corpos en sorte renforcé. Les fusions d’universités ont commencé.

L’intervention en direction des Jeunes Travailleurs doit être une priorité pour les comités jeunes et non une activité annexe que l’on fait s’il nous reste du temps. Un bulletin spécifique existe : Barricades.

Réunion de délégation du Lundi :

Présentation de la journée « Ecologie » :

En France, on n’a pas l’habitude de traiter tant que ça la question de l’écologie. Il n’y a pas, en France, contrairement à d’autres pays, de lutte de masse concernant la question écologique. Pourtant, il y a bien une crise écologique majeure, conséquence dû à la suraccumulation de gaz à effet de serre. Cependant, lorsqu’il s’agit d’écologie, il faut faire attention à ne pas s’enfermer dans des débats ou des interventions d’experts. De nombreuses personnes voient la question de l’écologie comme une question individuelle où si chacun fait des efforts alors on s’en sortira. Mais en réalité c’est le contraire, c’est une véritable question sociale à prendre en charge dans un cadre collectif.

Topo pour introduire la journée du lendemain sur genres, sexes et races :

Les normes apparaissent lors de la formation des classes. La cellule de base de reproduction des normes et des inégalités se trouve dans la famille. Il y a l’existence de différents genres liés à une sexualité particulière. La première division du travail est une division sexuée. Le salaire féminin est souvent vu, au sein du ménage, comme un salaire d’appoint. Il y a des débats sur les origines de l’oppression. L’avis le plus répandu considère que la source de l’oppression est la division du travail.

Compte rendu de l’AG non-mixte internationale :

Elle a regroupé environ 150 femmes. Attaque dans tous les pays au niveau social. Emergence du masculinisme en Belgique. Instrumentalisation du mouvement féministe par les différents gouvernements pour faire passer des attaques racistes. Réunion de délégation du Mardi :

Bilan du secteur jeune :

Résultat positif : Grand pas en avant car les JCR réunissaient environs 250 jeunes, alors qu’au moment de la première CNJ il y avait 440 militants de 40 villes différentes. A cette CNJ une série de texte ont été adopté pour l’élaboration d’une politique commune. Le secteur jeune a été un des secteurs les plus actifs dans la campagne emplois avec l’organisation d’une série de meeting dans les facs (surtout parisienne). Intervention féministe. Le secteur jeune a réussit à sortir des bulletins réguliers pour les différents secteurs dans lesquels il intervient. Le secteur jeune est en contact avec les autres secteurs pour mener des actions communes.

Résultat négatif : Par son manque de moyen, le secteur jeune est moins efficace dans la lutte des classes. De plus, il n’est pas assez homogène. Difficulté de mener des campagnes politiques. Le secteur jeune n’a pas une vision assez globale (manque de rapport régulier sur les situations locales, ect), c’est pourquoi il faut un minimum de suivit comme les CNJ, SNJ, BSJ, …. Gros problème avec le CE et le demi-permanentât qui n’est pas payé sur la même grille salariale que les autres permanents !

Il n’y a aucun comité de disparus, même s’il y a moins de camarades qui viennent aux réunions, ceci étant dû en partie au contexte général. Problème de notre génération qui ne sait pas militer en dehors de mouvements sociaux, erreur du début d’année d’avoir essayer de relancer à tout prix le mouvement étudiant.

Il nous faut afficher la couleur et montrer que l’on est réellement radicaux (ça s’est traduit lors des votes pour les Régionales où la majeure partie du secteur jeune a voté la position B) et le montrer dans nos différentes interventions de tous les jours.

Prochain secrétariat jeune : 11 et 12 Septembre.

Réunion de délégation du Mercredi :

Introduction de la journée consacrée à la question LGBTI :

Pour changer de sexe, les personnes doivent voir un psy de 9 mois à plusieurs années avant de le pouvoir. Mais la décision finale est détenue par le tribunal qui décide ou non du changement d’état civil de la personne en question.

Tout comme pour les femmes, il y a une intériorisation de la domination. Le SIDA est vu comme le cancer gay. Au début, le SIDA décime de nombreux militant LGBTI radicaux qui veulent aussi s’en prendre au système capitaliste, ce qui laissent la place à la social-démocratie pour structurer le mouvement LGBTI. La première gay-pride a lieu en 1970 aux USA pour commémorer le 1er anniversaire d’une émeute de révolte des homosexuelles pour protester contre les agressions qu’ils subissent.

Débat sur la structuration du parti :

En général, il y a une volonté de clarifier la ligne du parti vers un parti révolutionnaire. Problème de la formation des militants a été souligné. Grande attente du congrès pour y voir un peu plus clair.

Réunion de délégation du Jeudi :

L’auto-organisation des mouvements est indispensable pour dépasser les bureaucraties mais aussi pour la politisation des mouvements. Les étudiants sont difficiles à convaincre de se mettre en grève active. Il faut intervenir dans des cadres de masses comme les syndicats. Les luttes de la jeunesse sont liés et une victoire dans un pays aura des effets positifs sur le déclenchement d’un autre mouvement en Europe, le contraire fonctionne aussi malheureusement…

Rentrée sociale : La rentrée va se faire dans un contexte de crise économique et de pouvoir. De plus, il y a la bataille des retraites à mener. LA victoire ne passera que par la grève générale. Pour la déclencher il faut s’appuyer sur les collectifs unitaires jeunes. Pour reprendre les mots de la majo de l’UNEF, il faut « ravager les campus à la rentrée ». Le SNES a appelé à la grève le 6 Septembre pour continuer le 7. Nous, il faut absolument qu’on se pose la question non pas du 6 ou du 7 mais du 8 et des jours suivants ! La majo de l’UNEF n’appelle qu’à une grève de solidarité, alors qu’il faut une grève active des étudiants. Dans les facs, il faut intervenir sur la crise économique mais aussi sur le racisme qui en découle. Essayer de développer RUSF. Il nous faut intervenir sur les lycées dès le 6 Septembre. Au départ, il nous faut s’appuyer sur les collectifs unitaires pour déclencher le mouvement, puis après le collectif doit être mis de côté puisque lors d’un mouvement seule l’AG est décisionnelle.

Réunion de délégation du Vendredi :

Présentation de la journée stratégie :

Stratégie pour changer le monde, mener la politique que l’on veut. Comment de rien on devient tout ? Il nous faut prendre le pouvoir de façon révolutionnaire puisque le réformisme ne fonctionne pas ? Les crises révolutionnaires sont provoqués par des crises économiques ou des guerres par exemple. Il faut des cadres d’auto-organisation qui concurrence l’Etat. Ce double pouvoir montre que les travailleurs sont les plus aptes. Il faut un véritable mouvement de masse. Le parti est un outil indispensable pour préparer les mouvements et les explosions lors des crises, d’où l’importance de la formation de ses militants. Les stratégies peuvent être modulables mais sont indispensables.

II- Les rencontres inter-délégations.

Rencontre avec le Mexique (PRT : Parti Révolutionnaire des Travailleurs) :

Agression du gouvernement mexicain envers le syndicat des électriciens. La disparition de ce syndicat a permis la privatisation de l’électricité et du réseau de fibres optiques. La disparition de ce syndicat a été un gros coup dur pour l’ensemble du mouvement social mexicain. Le gouvernement fait semblent de lutter contre la drogue mais soutient de fait un seul cartel. La lutte contre la drogue lui sert d’alibi pour placer l’armée dans les villes et ainsi limiter voir couper court à toutes manifestations sociales, les manifestants pouvant même être inculpés de collusion avec les cartels de la drogue ! Tout comme en Europe, l’éducation n’est pas épargnée par les contre-réformes, beaucoup de matières ont été supprimée pour le bac comme la philosophie, l’esthétique ou encore l’histoire par exemple. Contre cette réforme de l’éducation le seul espace de lutte viable a été l’UNAM (l’Université Nationale Autonome de Mexico) où la réforme n’a pas encore été appliquée. Niveau politique intérieure : Le PRI (Parti Révolutionnaire Institutionnel, social-démocrate) a perdu Oaxaca au profit du PRD (Parti de la Révolution Démocratique, social-démocrate aussi né d’une scission avec le PRI) qui gouverne dorénavant avec l’extrême-droite ! Mais ce n’est pas exceptionnel, au Mexique, de nombreux états sont gouvernés par des alliances social-démocratie/extrême-droite. Lors des organisations de caravanes militantes, les militants sont attaqués par des groupes d’extrême-droite paramilitaire. Actuellement, il n’existe qu’une très mince voir aucune alternative au niveau des urnes.

Le PRT est un tout petit parti de 300 militants environs. Il intervient surtout dans l’Etat de Mexico. Certains militants du PRD le rejoignent, voyant que leur parti dérive de plus en plus vers la droite.

Rencontre avec les Philippines :

Tous les moyens sont bons, légaux comme illégaux (guérilla). RPM-Mindanao avec une structuration de jeunesse autonome : le KKK.

Rencontre avec la Grèce (OKDE-Spartakos et Kokkino).

2 partis politiques grecs se réclament de la IVe internationale : l’OKDE-Spartakos intervenant dans ANTARSYA et Kokkino intervenant dans SYRIZA.

En 2010, les attaques contre les salariés et les droits sociaux ne se sont pas arrêtés. Il y a eu deux accords entre le gouvernement social-démocrate, l’UE et le FMI où les deux prennent des mesures radicales contre les travailleurs. Il y a eu une série de grève en Décembre et en Février. Au total, 7 journées de grèves générales mais très espacées les unes des autres. Le 5 Mai a été la grève la plus importante depuis la fin de la dictature. Cette manifestation a subit une lourde répression. C’est au cours de cette manifestation qu’à eu lieu le tragique accident de la banque causé par un groupe de totos nihilistes. Depuis, il est plus difficile de mobiliser car la population est inquiète de ce qui peut se passer. Le « 1er round » a donc été gagné par la bourgeoisie. Le plan d’austérité a été voté par le parlement, réunissant toutes les forces de la social-démocratie à l’extrême droite (LAOS). Quant au KKE, il garde toujours des positions staliniennes et pense toujours à la construction du parti plutôt qu’à celui du mouvement. Il développe l’idée de pouvoir populaire sans donner de perspectives à la mobilisation. Cependant, malgré ces nombreux défaut, le KKE est le seul parti parlementaire a avoir résisté et à essayer de mobiliser. Syriza n’a pas eu les moyens de mobiliser même si elle critique vigoureusement les réformes. Cette coalition avance le fait qu’il faut sortir de la zone euro mais ne donne pas de solution sociale pour perspectives. Les partis grecs d’extrême gauche envisagent de monter à Bruxelles pour la journée de mobilisation européenne du 29 Septembre. Pour ce qui est de la rentrée grecque, des mobilisations sont dors et déjà prévues dans les services publics, ou encore dans les hôpitaux et lycées. Il y a 9 mois a eu lieu une élection à l’échelle nationale. La droite a fait sa campagne sur le gel des salaires. Le PASOK (social-démocratie au pouvoir) l’a faite, lui, sur la taxation des riches. Mais il n’en est rien, la TVA vient de passer de 19 à 23% et on voit la mise en place d’une sorte de CPE version grecque. De plus, le gouvernement a supprimé les 13 et 14e mois de salaires. Paradoxalement, le gouvernement annonce toujours qu’il est contre ces réformes mais qu’il n’a pas le choix. Le comble c’est lorsque DSK a osé dire dans une interview que s’il avait été grec il aurait manifesté ! Malgré les attaques, il y a des résistances populaires qui émergent. On peut voir aussi dans les manifestations des slogans spontanés qui sortent tels que : « Il faut brûler le parlement de Bruxelles ». Rencontre avec l’Espagne : Le système judiciaire espagnol est encore plein de juges d’extrême droite nommé sous Franco. Récemment le parlement de Catalogne a voté en faveur de son autonomie. Les indépendantistes basques ont subi un gros coup dur lorsque leur liste électorale a été interdite. Au sein de leur organisation il y a dorénavant des débats sur les modes d’actions à adopter.

Rencontre avec le Portugal :

Volonté de créer une force en dehors du PC. Le 3e congrès admet que le capitalisme n’est pas réformable, le 4e lui marque le tournant écologiste du bloc de gauche. Depuis 1999, le bloc de gauche prend de l’ampleur. Il est plus national que le PC, il a 16 députés et a obtenu 10% lors des dernières élections. C’est, depuis 5 ans, la première force mobilisatrice. La dernière manifestation qu’il a organisé a réunit 300.000 personnes à Lisbonne. Le parti regroupe environ 9000 militants dont 900 sont membres d’une tendance, les autres sont dis « bloquistes », ces derniers s’inscrivent alors dans une nouvelle tradition. L’objectif du bloque de gauche est de présenter un programme alternatif face à la crise.

Le Portugal a été touché par des mesures d’austérité comme en Italie. Le gouvernement est responsable des pires attaques libérales. Cependant en 2007, le gouvernement a avancé sur la question de l’avortement en le légalisant et a aussi légalisé le mariage homosexuel en 2010. Le gouvernement a injecté 4 milliards d’Euros dans une banque pour que celle-ci ne fasse pas faillite suite à une fraude fiscale de ses dirigeants. En ce moment à lieu une campagne d’extrême droite pour monter les travailleurs contre les chômeurs. Paradoxalement, le nombre de millionnaire au Portugal a augmenté de 8%. Le parti social-démocrate (PPD/PSD) est entrain de resurgir avec le plus grand programme libéral qu’est connu le parti. Le nouveau leader de ce parti (Pedro Passos Coelho) a osé dire qu’il était contre la sécurité sociale, cette dernière étant soit disant responsable de la crise. La gratuité des écoles et des soins sont des droits constitutionnels, or le PPD/PSD veut les enlever. Ils veulent aussi enlever l’obligation de justification pour un licenciement. Durant ces dernières années, le PS a fait les attaques les plus libérales. Le mouvement des profs contre leur nouveau système d’évaluation a réuni 95% des profs du pays. Les lycéens ont aussi été touchés par les attaques libérales. Dur de construire un mouvement lycéen car les JC ont le contrôle historique des lycées or ils sont anti-démocratiques et passent leur temps à casser les mouvements. Les manifestions lycéennes apparaissent simplement comme des rituels, sans donner aucunes perspectives. La dernière grève générale a été un désastre car elle a été mal organisée, sectaire, et n’a pas eu de force suffisante pour être victorieuse. Elle est apparu de fait comme une grève comme les autres.

Le Bloc de Gauche a voté au Parlement le prêt à la Grèce. Le Parlement a demandé de voter un prêt sans conditions. Le jour d’après le Bloc a proposé une aide alternative à la Grèce, seul le PC a voté aussi pour cette alternative alors qu’il avait été contre le prêt de la veille. Le Bloc a décidé de voter le prêt car de ce fait il montre que pour lui l’Europe doit être une Europe solidaire. Pour le bloc, les institutions de l’UE, si elles sont contrôlées par la bourgeoisie, sont quand même démocratique. Pour ce parti, s’il n’avait pas voté le prêt alors les conditions de vie des grecs auraient encore plus diminuées… Pour lui, il serait irresponsable de demander l’annulation de la dette alors que les partis de gauche européens auraient aussi refusés. Malgré tout, ils sont en contact permanent avec Syriza mais pas avec Antarsya.

III- La commission étudiante.

Italie :

Il n’y a pas eu de mouvement cette année en Italie. Les étudiants ont alors essayé de créer des liens avec certains secteurs en lutte. Comme partout en Europe, les réformes libérales établissent des coupes budgétaires sur les services publics et l’université ce qui marque un pas de plus vers la privatisation. Il y a l’essai de créer une coordination universitaire nationale.

Corée du Sud :

Le mouvement étudiant est en perdition depuis quelques années alors que c’était le pilier du mouvement social coréen. Suite à plusieurs réformes, les étudiants sont tombés dans des revendications essentiellement corporatives, plus déconnecté des aspirations sociales. Il en résulte une baisse significative du nombre de militants étudiants. De plus, la majorité du petit nombre de militant qui reste se tourne plus vers des actions avec les ONG. L’université publique est tout de même trop chère. Des étudiants se suicident suite à l’impossibilité de payer leurs frais d’inscription à la fac qui sont d’environs 4000 euros/an (pour l’université publique) mais l’essentiel des facs sont privés donc les frais d’inscriptions sont beaucoup plus élevés. Du fait du montant des frais d’inscription, la fac sert juste à trouver un emploi et non à se cultiver. De plus, les étudiants sont toujours focaliser sur leur classement personnel mais aussi sur le classement général des facs. Au sein des conseils centraux, il n’y a pas de représentativité étudiante, de plus il n’y a pas de lien entre les universités, il en résulte donc une impossibilité de formation de coordination étudiante.

Grèce :

Il n’y a pas eu de mouvement massif même lors des grèves générales. Les militants étudiants n’ont pas été en mesure de mobiliser sauf dans les facs où l’extrême gauche est forte. Pourtant il y a des attaques qui touchent les universités et les écoles couplées à des attaques sur les droits sociaux. Une loi a été programmée pour que les universités passent au système ECTS. Ce système divise les étudiants entre eux, il est donc difficile de créer un cadre de négociations communes. Avec la mise en place de réformes résultant du processus de Bologne, les universités devront passer une sorte de test pour obtenir des financements publics. Si elles échouent, elles devront trouver d’autres financements. Selon les prévisions, avec la libéralisation de l’enseignement, la moitié des étudiants actuels ne pourront plus étudier par manque de moyens. Les camarades grecs veulent essayer de déclencher une grande mobilisation à la rentrée avec des AG et des blocages en convergence avec les travailleurs.

Etat Espagnol :

Fin de cycle de mobilisation contre Bologne. Les attaques arrivent sur les facs de plein fouet (changement d’horaires, évolution des diplômes…..). L’objectif dorénavant est de préparer les prochaines batailles pour les réformes. Essai de création d’un syndicat étudiant permanent car la seule organisation étudiante permanente est une section espagnole de The Militant (très minoritaire). Comme en France, à cause de longues luttes, on peut voir une démobilisation des étudiants. L’objectif est d’essayer de continuer les luttes qui existent mais aussi d’en créer d’autres. Pour ce qui est des universités, comme en Europe, elles devront trouver leur propre financement car les financements publics dépendront de leurs résultats. Le gouvernement a pris une mesure pour interdire que les informations ne soient données par les associations étudiantes avant que la loi passe devant les Parlements. Les prix d’inscriptions sont dorénavant détaillé par UE et de plus en plus cher selon les valeurs et si l’on redouble ou non. Le 29 Septembre prochain, une grève est déjà prévue.

Pologne :

Le passage à la fac se fait par l’obtention d’un concours, or la préparation a se concours se fait essentiellement par le biais d’organisme privé. L’extrême gauche à la fac est ultra-minoritaire, les 3 tendances prédominantes étant (dans l’ordre d’importance) : les conservateurs, les libéraux, et les « sans-opinions ». Il y a un mépris total des ouvriers de la part des étudiants. Un des dirigeants les plus populaires chez les étudiants a même déclaré il n’y a pas si longtemps qu’il était contre le vote des femmes car ces dernières sont selon lui « inférieures » aux hommes (il est même populaire chez les femmes !).

Portugal :

Essai de construire des Assemblée Générale permanente. Les frais d’inscriptions pour l’université publique s’élèvent à 1000 euros, ce qui en fait la 3e université publique la plus chère d’Europe. 1/3 des étudiants abandonnent leurs études car n’ont plus les moyens de payer les frais d’inscription. Le processus de Bologne est dorénavant appliqué partout. Le rythme des études est tellement élevé que les militants sont parfois obligés d’arrêter de militer pour pouvoir suivre et essayer de ne pas redoubler. Les plus grandes attaques ont lieu pendant l’été, lorsque tout mouvement est impossible à construire. Coupe budgétaire de 78.000 euros. Une rencontre annuelle nationale a lieu entre les lycéens et les étudiants, cette année, elle aura lieu au mois de Septembre/Octobre. Projet d’organiser une manifestation au mois de Novembre à Lisbonne contre les réformes du budget, en dehors des bureaucraties syndicales.

IV-Les meetings.

Meeting d’ouverture :

Situation en Italie :

Le taux de chômage en Italie culmine à plus de 10%. Les travailleurs doivent faire face aux démantèlements de leurs statuts, gagnés en 1973, par des contre-réformes. Pour ces contre-réformes, la FIAT apparait comme un laboratoire avec la mise en place de contrat individuel par exemple. Un référendum populaire a été mis en place par les syndicats au sein de l’usine pour demander aux salariés s’ils étaient pour ou contre les réformes mis en place dans l’usine. Le résultat est sans appel avec 1700 contres. Dans le pays en général, il y a un sentiment antipolitique généralisé dû à l’échec de la gauche, de plus le risque de l’extrême droite (bien avancé déjà avec Berlusconi) est plus que présent. Le besoin d’un véritable parti de masse anticapitaliste se fait de plus en plus sentir, volonté d’élargir Sinistra Critica.

« Nous devons continuer à lutter pour ne pas nous couvrir de honte » Daniel Bensaïd.

Pour en savoir plus : http://www.npa-auto-critique.org/article-chez-fiat-le-chantage-a-la-flexibilite- 52913848.html

Situation internationale :

Comme nous l’avons dit depuis le début, ce n’est pas une crise conjoncturelle mais bien une crise structurelle. Le monde a à faire à une récession sans précédent depuis 1929. Dans le monde, 212 millions de chômeurs. Des luttes salariales sont présentes un peu partout comme en Russie où de nombreux salariés luttent pour que leur salaire soit versé à la fin du mois. De par la crise, on a à faire à une nouvelle situation internationale. Le système, sur le plan économique, est instable. Il y a une crise de surproduction dû à la recherche du profit maximum. Les subprimes ont permis de créer un artifice pour qu’il y ait toujours un marché. Mais elles n’ont pas fait longtemps illusion, ceci étant dû au caractère redondant de la surproduction dans un système capitaliste. Depuis une dizaine d’année, l’impérialisme traditionnel est concurrencé par de nouvelles puissances mais il y a aussi l’émergence de résistance un peu partout. Le rapport de force est tout de même défavorable à notre camp social. Mais s’il est défavorable, une situation d’explosion sociale peut tout de même être très dangereuse pour la bourgeoisie. On peut dire qu’à l’heure actuelle l’alternative Socialisme ou Barbarie est plus que d’actualité.

Meeting internationaliste :

Italie :

En Italie comme partout en Europe, des attaques très lourdes ont lieu. En Italie, il n’y a pas de mouvement de masse mais de petits mouvements sociaux ici et là. Toujours en Italie, casse de l’usine FIAT de Pomigliano où l’on a forcé les ouvriers à accepter les nouvelles réformes sous peine de délocalisation en Pologne. Il y a eu des journées de grèves générales en Mars et en Juin mais se sont, comme en France, seulement des journées isolées et non pas reconductibles. Apathie générale des syndicats qui ne lancent pas des mouvements sociaux pour gagner. Cependant, il y a la prévision d’un automne assez chaud en Italie. Espagne : Le mouvement étudiant en Espagne est assez faible. Le 8 Juin dernier a eu lieu une timide grève des fonctionnaires. Le métro à Madrid est le moteur de la spéculation et ses salariés paient la crise de plein fouet avec une baisse de 5% de leur salaire. Une grève a donc été déclenchée. Sur 7000 travailleurs, 2000 étaient présent dans les AG. Une grande grève a été déclenchée pour bloquer tout le réseau. Les grévistes ont tenu des piquets de grève qui se sont révélé inutile puisqu’aucun travailleurs n’est venu ou n’a voulu venir travailler pendant 2 jours (sur 7 jours de grève au total). Le gouvernement et l’armée ont essayé de forcer la réouverture de la ligne menant à l’aéroport mais se fut un échec puisqu’aucun travailleurs n’a voulu venir la remettre en route. Cette grève, malgré la paralysie du métro qu’elle a provoqué, a été populaire chez les madrilènes qui ont soutenu les grévistes.

France :

Une grève des sans-papiers a duré durant 8 mois et a réuni 6200 grévistes, touchant ainsi environ 200 entreprises. Durant cette lutte, les syndicats se sont fais remarqué par leurs attitudes paternalistes et condescendantes à l’égard des grévistes, ne voyant pas cette grève comme un mouvement ouvrier à part entière. Un des seuls à voir ça comme tel est le NPA. Sinon, le NPA fut aussi mobilisé contre les apéros nationalistes devant avoir lieu à la Goutte d’Or.

Corée du Sud :

Dans les années 1980, le capitalisme n’était pas encore totalement instauré en Corée. Le mouvement étudiant a été durant de nombreuses années un mouvement populaire et le pilier du mouvement social sud coréen. Mais dorénavant, le mouvement étudiant est de plus en plus cantonné à l’université et à un important corporatisme. 10% des jeunes sont au chômage sans compter les nombreux précaires. Durant ces dernières années, les frais d’inscriptions ont augmenté de 15%, le nombre d’étudiant, lui, baisse de 30%. L’université est de plus en plus dépendante des fonds privés. La majorité de la population sud coréenne ne s’intéresse plus à la politique et aux questions sociales. Le camarade sud-coréen souligne à la fin la nécessité de créer un réseau Europe- Asie par le biais de la IVe internationale car les militants coréens ont du mal à construire des mouvements au sein de leur pays. Grèce : Le taux de déficit n’est pas plus élevé que dans certains pays mais les instances internationales ont jugé que de prêter à la Grèce n’est plus assez rentable. Le meilleur allié du gouvernement social-démocrate est l’extrême droite. L’action des totos contre la banque, qui a provoqué 3 morts, a discrédité le mouvement auprès de la population. Le gouvernement bourgeois et la bourgeoisie dans son intégralité ont décidé d’aller jusqu’au bout car ils ont réellement peur pour leur survie. 32% des grecs ne veulent pas payer la dette et sans négociations possibles.

Meeting écologie :

Depuis la première révolution industrielle, l’environnement se dégrade. Il existe différentes organisations qui s’occupent des questions écologiques comme WWF, Action pour la justice climatique (anarchistes), ou encore Justice climatique-Justice Sociale (ONG un peu plus radicale comme ATTAC). Copenhague a été un échec complet sur toute la ligne. Une déclaration a été établie par les puissances mondiales sans en parler aux autres pays, déclaration présentée comme un fait accompli à la fin du sommet. Les dirigeants africains ont été présentés comme des mendiants. Grosse répression aussi avec plus de 1000 arrestations du côté des manifestants. Le congrès en lui-même est anti-démocratique, il s’est réduit à une rencontre entre puissances impérialistes. Les participants ont même été interdits de sortir pour pouvoir parler aux manifestants. Un contre-sommet a eu lieu, où la présence des anticapitalistes a permis de le rendre politique. Ils attendaient entre 30 à 40.000 manifestants, mais en fait il y en a eu 100.000 c’est donc un succès de ce côté-là. L’échec de Copenhague favorise des discours radicaux même au sein des organisations qui n’en ont pas l’habitude. Pour ce qui est de la catastrophe écologique touchant les USA, les médias bourgeois oublient de parler du Mexique qui est aussi touché que les USA. A Cochabamba avait été déclenché une véritable révolte de l’eau de la part de la population suite à la privatisation de la distribution de l’eau par l’ancien gouvernement, ce qui avait pour effet de faire monter les prix de plus de 400%.

Meeting LGBTI :

L’idée d’une société occidentale tolérante est un mythe. Les LGBTI servent de prétextes pour certaines actions des gouvernements impérialistes. Mais la solidarité avec les LGBTI doit commencer dans notre propre pays. Le point de vue de classe dans le mouvement dominant LGBTI manque. Le fait d’être parent doit être une responsabilité sociale et non sexuel.

2-Formations, ateliers.

De la crise du capitalisme à la crise révolutionnaire.

La crise globale du système est multidimensionnelle. La crise du capitalisme est inhérente au système lui-même. Les capitalistes cherchent à la contenir. On subit toutes attaques, attaques qui visent à nous faire payer la crise. A l’heure d’aujourd’hui, on n’est pas dans une situation de morosité sociale. Il y a deux opportunités qui s’offrent à nous : barbarie ou crise révolutionnaire. Mais cette dernière ne viendra pas elle-même, il faut la provoquer. Pour qu’il y ait une crise révolutionnaire, il faut que le haut ne puisse plus gouverner et que le bas n’en veuille plus. C’est alors à partir de ce moment que le ralliement des classes moyennes à l’un ou l’autre camp peut faire basculer la situation (d’un côté comme de l’autre), c’est donc un moment clé de la crise. Il est indispensable d’avoir auparavant un parti pour pouvoir organiser la masse. La crise révolutionnaire amène alors la possibilité d’un double pouvoir. Quelles revendications on doit amener face à la crise ? Annulation de la dette par exemple. La IVe doit avoir un rôle pour organiser la riposte internationale. Augmentation des salaires aux Antilles après une grève sur la longue durée et mise en difficulté du capital. Au vue de la situation actuelle aujourd’hui, il faut se poser la question franchement car ça peut arriver très vite, plus vite que l’on croit (cf. 5 jours de grèves générales en Grèce). La crise économique amène une mise en difficulté des gouvernements par elle-même. Des grèves générales peuvent se poser en même temps dans différents pays d’Europe. Au niveau international, il y a des signes comme quoi la classe dirigeante ne peut gouverner comme avant, par exemple Copenhague a été un véritable fiasco ! Les capitalistes n’ont pu résoudre la crise. Les différents dirigeants européens se déchirent sur la question grecque. Rien qu’au sein du gouvernement, il y a déjà eu 2 démissions, et un 3e se pose à cause de la collusion avec les milieux financiers. Le milieu commence aussi à bouger de plus en plus souvent : grève des profs d’université, grève dans le secteur judiciaire, de la médecine, manifestation violente des producteurs de lait. L’auto-organisation des mouvements doit être amenée par l’auto-organisation des travailleurs. Autogestion avec des coopératives en Argentine en 2001, ou encore en Italie dans les années 1920 mais ces situations n’ont pas débouché sur une prise de pouvoir globale des ouvriers. Dans l’autoorganisation des ouvriers, il faut se poser la question de l’armement des travailleurs pour assurer leur auto-défense. En effet, en période de crise, la violence du Capital est accentuée. Les militants révolutionnaires doivent se donner les moyens de diriger les masses vers la bonne voie sans tomber dans des travers substitutifs. Toutes les dernières mobilisations ont perdu, il faut donc discuter pour continuer à combattre les contre-réformes et par la suite poser la question du renversement du pouvoir. Même les PC veulent un moratoire sur la dette pour voir ce qu’il faut en faire. Le rôle d’un parti révolutionnaire est d’affirmer que l’on n’a pas besoin de payer cette dette !

Perspectives historiques sur la crise.

Le capitalisme est un système de domination sociale. Le capital sert à accumuler les moyens de productions pour faire de plus en plus de profits. Sa crise est provoquée par deux choses : une surproduction et une accumulation de capital fictif. La matrice des crises du capitalisme est toujours la même. Une crise est là lorsque le taux de profit baisse. Aujourd’hui, les crises sont des crises de surproduction. Pour qu’il y ait une relance, il faut des nouveaux types de production mais en fait ce ne sont que des nouveaux moyens de production. De plus, il faut toujours des débouchés sinon ça rend caduque la tentative de relance. A en croire la bourgeoisie, il y aurait deux capitalisme : un financier (basé sur la spéculation) et un entrepreneurial (basé sur l’esprit d’entreprise). Mais en fait, il n’en existe qu’un. Depuis 60 ans, le monde est dans une phase d’accumulation du capital sans discontinuité. Durant les années 1970, il y a une première récession, les capacités de production baissent donc le taux de profit aussi. C’est alors là qu’intervient l’offensive néolibérale de la bourgeoisie (Thatcher/Reagan). Depuis les années 1980, la dette publique a considérablement augmenté. La période tournant se situe dans les années 1990-1995 avec la chute du mur de Berlin et l’entrée de la Chine dans l’économie de marché. On peut voir une reprise des investissements car il y a de nouveaux marchés (ancien bloc soviétique). Cependant les investissements ne sont pas assez rentables dans certains pays. Pour compenser une rentabilité qui n’est pas assez importante pour les investisseurs, ces derniers vendent à découvert, c’est-à-dire qu’ils vendent des marchandises avant qu’elles ne soient produites, pour un montant total 2 ou 3 fois supérieur à la production réelle. Au total, 1/3 des profits sont dû au capital fictif. De plus, les investisseurs exigent en moyenne 8% de taux de profit pour leurs investissements alors que le taux de croissance n’excède pas 2-3%, il y a donc de gros problèmes ! La Grèce n’est finalement pas une si mauvaise élève que ça puisqu’elle ne fait que d’appliquer les directives de l’UE, c’est juste son taux de profit qui a baissé et qui a poussé les investisseurs à ne plus investir. L’écologie ne peut être une réforme du capital que s’il y a une demande pour acheter de l’écologie. Tant que ceux qui gèrent le monde ont dans leur tête le taux de profit, ça restera la même logique. Donc seule une révolution est viable. C’est pourquoi, il faut soutenir tous les mouvements anticapitalistes.

Marxisme et écologie.

La nature est une ressource infinie et contrôlable si l’on se place dans une optique productiviste. Il y a un tournant réel dans la Gauche à partir de 1992. La décroissance n’a de sens que dans un système capitaliste. La croissance peut être une bonne chose si l’on choisit ce que l’on produit par la planification et lorsque ça n’endommage pas l’environnement. Capitalisme vert contre éco-socialisme. Trois ministres de l’écologie européen (GB, France et Allemagne) ont demandé à ce que l’UE ait une politique écologique cohérente. Ils veulent baisser les gaz à effet de serre non pas de 20 mais de 30%. L’écologie fait partie de la stratégie nécessaire à la reprise économique, il faut conserver les matières énergétiques et créer de nouveaux emplois au niveau de l’écologie. S’ils ne le font pas, ils seront battu par la Chine, le Japon ou encore les USA. Aujourd’hui le baril est à 70$, dans pas longtemps les prévisions le donne à 130$. Le lendemain de l’annonce, des trois ministres de l’écologie, du projet de passer de 20 à 30% de réduction des gaz à effets de serre, les responsables du patronnât français et de la bourse annoncent qu’ils veulent sauver la planète mais pas aux prix des profits. En effet, si tout le monde ne le fait pas, ils ne veulent pas le faire pour ne pas perdre leur compétitivité sur le marché mondial. La concurrence apparait alors plus importante que le réchauffement de la planète. Espoir aveugle dans le libéralisme, l’ancienne dirigeante d’ATTAC France prône un keynésianisme vert. Est-ce que le capitalisme peut se transformer en un système qui réglerait les problèmes climatiques ? Mandel nous dit que l’on peut décrire le capitalisme par ses crises de surproduction mais aussi par des ondes longues d’expansions (ex : les 30 glorieuses). Mi-1970, la longue expansion arrive à sa fin de par la concurrence. Mandel a été un des premiers à dire que l’expansion est finie car le taux de profit a atteint un niveau trop bas. Dans les années 1980, pour palier à cela, les capitalistes sont passés du keynésianisme au conservatisme économique (école de Chicago, Friedman/Stigler), ce dernier étant testé d’abord au Chili puis appliqué aux USA et en Grande-Bretagne. Mais toutes ces attaques n’ont pas relancé le capitalisme, il y a une baisse constante des salaires, et depuis la moitié des années 1970, la bourgeoisie repousse le moment fatidique avec la question de la dette. Pour les tenants du capitalisme vert, il faut instaurer des taxes écologiques mais les libéraux sont contre car ces taxes nuisent à la compétition. Le capitalisme ne peut compenser la crise économique par la technologie comme le pense les néolibéraux. Les capitalistes vendent des machines « vertes » au sud pour revendre des produits vert au nord. Le capitalisme vert est un mensonge total, ce n’est que des bons sentiments. Le capitalisme refuse, de par sa nature, toute projection à long terme. On doit se débarrasser des énergies fossiles. Combattre pour l’écologie c’est combattre contre le capitalisme.

Marxisme et révolution sexuelle.

L’oppression des femmes est antérieure au capitalisme. Il existe trois sources d’oppression : la famille (cellule de base de l’oppression), l’économie, et l’idéologie. La famille : permet la reproduction gratuite de la force de travail et de la transmission de la propriété privée. La famille, patriarcale par nature, reproduit les inégalités et introduit un rapport de force de fait défavorable aux femmes. Aujourd’hui, en France, 80% du travail domestique est assuré par les femmes ; c’est pourquoi il est indispensable de prendre en compte le travail non productif des femmes et de les impliquer dans les différentes grèves. Tous les 3 jours, une femme meurt sous les coups de son conjoint. Jusque dans les années 1980, le devoir conjugale est une obligation aux yeux de la loi, ce qui légalisé de fait le viol conjugal ! Le travail : Division sexuée du travail domestique et extérieur (monde du travail). Les femmes subissent donc une double oppression découlant à la fois de leur statut de femme mais aussi de travailleuse. Elles sont plus touchées que les hommes par le chômage et la précarité. Le chômage féminin est vu comme une variable d’ajustement (« armée de réserve du capitalisme). Le salaire moyen des femmes est 30% inférieur à celui des hommes. Les femmes subissent aussi des discriminations dans leur emploi au sujet de leur grossesse. Elles sont obligées d’arrêter et retrouve souvent un poste moins bien que celui qu’elles avaient quittée. Dans la Fonction Publique, il y a 55% de femme, seulement 14% sont à des postes de direction. L’idéologie : Les rapports de dominations s’accompagnent d’un discours naturalisant cette inégalité. Or cette inégalité n’est qu’une construction historique et sociale. Il faut donc rappeler que tout ce qui résulte d’une construction sociale ou historique peut être changé par une révolution des opprimé(e)s. Même s’il existe, bien évidemment, des différences entre les hommes et les femmes, la division sexuée du travail n’est en rien naturelle. L’idéologie dominante oppose une attitude virile pour les hommes à une attitude douce et discrète pour les femmes. En France, le poids de la morale est encore très présent, s’ajoute à cela l’influence judéo-chrétienne. La sexualité des femmes est sans cesse la cible de jugement, « soit vierge, soit putain ». Avec la montée des fondamentalismes religieux, le corps devient un terrain de bataille pour les intégristes. Les femmes sont victimes de la concurrence entre les hommes, elles sont vus comme des objets que l’on acquiert, il en résulte une lutte concurrentielle aussi entre femmes. Après 1968, il y a une libéralisation du marché du sexe, ce marché constitue alors une nouvelle source de profit pour les capitalistes. La prostitution augmente aussi.

Quelques revendications :

  • Développement des services publics pour prendre en charge les enfants.
  • Plan de rattrapage des salaires.

Quelques avancées :

  • Loi remboursant les contraceptifs.
  • Passage de 12 à 14 semaines pour ce qui est de la limite pour avorter (2001).

Les mouvements féministes doivent se lier au mouvement ouvrier. Les 3 grandes sortes de mouvement féministes sont :

  • Les différentialistes (pensent que la femme est supérieure à l’homme).
  • Le féministe radical (considération de la femme comme une classe sociale à part entière, refus des mouvements mixtes).
  • Le féminisme lutte de classe (le notre, veut s’intégrer au mouvement ouvrier).

Il n’y aura pas d’émancipation des femmes sans mouvements révolutionnaires des opprimés. Les premières mesures positives sont prises lors de la Commune de Paris autour de Louise Michel. L’implication des hommes dans les luttes féministes est indispensable, leur implication impliquant une généralisation de cette question dans la société. Même si les modes de production changent, la superstructure (l’idéologie) reste. En URSS, il y a un certains nombre d’avancées mises à mal par le stalinisme. C’est pourquoi, la révolution n’est pas forcément synonyme d’émancipation des femmes. Le poids du stalinisme et de la social-démocratie a détruit les préoccupations féministes dans le mouvement social.

Classe, genre, identité, composition de classe.

Les conquêtes des travailleurs ont été possibles par la révolte des classes « subalternes ». Selon Marx, l’Histoire est caractérisée par la présence d’une classe détenant les moyens de production et d’une classe qui ne possède que sa force de travail pour la vendre. Une petite minorité exploite une majorité. Un sujet s’auto-définie moralement, physiquement et au sein de la société. Or les classes subalternes voient leur sujet s’enlever par la propagande, cette dernière visant à leur enlever toute conscience de classe. Pour qu’ils reprennent conscience de leur classe et de leurs intérêts communs, les ouvriers sont obligés de s’organiser. Depuis 1980, il y a un processus de régression des acquis de la classe subalterne. Etant donné que la classe ouvrière a été fortement frappée elle a perdu certaines de ses caractéristiques et tout ceci par une série de mécanisme. Par exemple, en Italie, la parcellisation des usines a permis de séparer les unités de production (par le biais de licenciement, délocalisation ou sous-traitance), en résulte donc une séparation des ouvriers. Les premiers à payer les transferts de travail sont les populations vulnérables telles que les jeunes, les femmes et les immigrés. Les jeunes sont touchés par le stéréotype de l’apprenti, ils ont moins de droit dès le début de leur activité professionnelle, ils vont donc avoir moins de droit tout au long de leur vie professionnelle que la génération précédente étant donné la régression des acquis sociaux. Les femmes, quant à elles, sont plus disponibles que les hommes, elles acceptent plus facilement un emploi précaire car elles ont une tâche de reproduction à assurer. Après leur grossesse, elles perdent souvent certains droits. Les italiennes se placent à la 2e place mondiale (derrière les kenyanes) pour ce qui est du travail domestique. La plupart des femmes qui travaillent à ½ ne seraient pas contre faire un plein temps… Quant aux immigrés, ils n’ont pas de droit de nationalité. Ils sont préférés aux travailleurs du pays car ils sont plus malléables. L’exploitation de la force de travail est accentuée dans l’entrée dans la clandestinité. En résumé, les classes subalternes sont très affaiblies car elles sont sujettes à toute une série de travers imposés par l’idéologie dominante comme le sexisme ou le racisme par exemple. L’utilisation de ces préjugés ne fait pas de la classe subalterne un lieu de conscience.

Sexe et rôle genré.

La norme est une construction sociale, elle donne des ordres de comportement, comportement qui sont alors vus comme naturels. Les LGBTI sont une preuve qu’il n’y a pas une seule norme mais qu’il y a une multitude de sexualité résultant de la construction sociale de chacun-e. Les anthropologues, lors de leurs études sur les sociétés primitives, ont montré qu’il existe une intégration des pratiques homosexuelles. Au sein des sociétés communistes primitives, la production est limitée à la satisfaction des besoins naturels par la cueillette et la chasse. Puis, intervient alors l’accumulation du surproduit social accaparé par une minorité, c’est alors à partir de ce moment là que les classes sociales apparaissent ainsi que le rapport dominant/dominé qui va avec. Les classes dominantes mettent alors en place les normes sociales pour assurer leur domination. Les normes sont maintenues par l’ordre patriarcal, la première instance de reproduction de ces normes étant la famille. Cette dernière participe à la production de richesses, et éduque ses enfants en vue de la reproduction de l’ordre social. La cellule familiale est constituée autour de l’homme dominant et assure donc l’héritage. Sous le capitalisme, le rôle de la famille change quelque peu car il existe d’autres instances de socialisation comme l’école ou l’armée par exemple. Le rôle de la famille dépend de la classe sociale à laquelle elle appartient, une famille bourgeoise assurera l’héritage économique par l’éducation des enfants quand le prolétariat reproduira « seulement » la force de travail. Pour conserver l’ordre établi le respect de la norme hétérosexuelle est primordial, la société capitaliste exclu de fait les LGBTI, pour ce système la vie doit être régie par l’hétérosexualité. Aujourd’hui encore, dans 90 pays du monde, l’homosexualité est interdite, et dans 9 pays elle est punit de mort. Dans les autres pays, les LGBTI doivent faire face à des situations de discrimination et d’exclusion quotidienne. Sous le système capitaliste, refuser la norme sociale dominante revient à vivre sous les persécutions. De la part des opprimés, il y a une intériorisation des persécutions qui conduit à des « autocensures » car sentiments de peur, de culpabilité et même de honte. Les personnes LGBTI sont des dans des situations d’isolement total, situation de disqualifications et d’invisibilité sociale. Il faut faire des différences entre le sexe biologique et le genre qui est le sexe psycho-social. Dans la société capitaliste, comme nous venons de le voir, le sexe biologique doit régir ta vie et ta sexualité. La construction du genre commence dès la naissance où les jouets des enfants sont sexués, les voitures pour les garçons, les poupées pour les filles ; cela se décline dans toute la société avec la télévision, les pubs, les religions,… Tout cela favorise l’apparition de l’homophobie. Dans la société seule l’hétérosexualité apparait comme légitime. Mais les normes sexuelles ne sont pas immuables puisqu’elles sont relayées par les institutions capitalistes. Il est important de se poser la question de la déconstruction des genres et de la sexualité unique. L’oppression est spécifique donc les attaques sont spécifiques. L’auto-organisation des LGBTI est une nécessité pour leur libération. Cette auto-organisation ne doit cependant pas être coupée du mouvement ouvrier anticapitaliste, il est important de tisser des liens avec le mouvement ouvrier mais aussi féministe. Nous voulons une société sans classe mais aussi sans genre et rôle social définie par le sexe biologique. Pas de révolution sexuelle sans révolution socialiste, pas de révolution socialiste sans révolution sexuelle. Cf. Société spartiate où cette dernière est une société patriarcale mais qui impose des relations homosexuelles masculines chez les enfants pour leur éducation. Il y a eu une situation un peu similaire en Corée où vers le 16e siècle un groupe spécifique d’hommes homosexuels avaient une certaine forme de pouvoir, ce groupe d’homme était très proche du roi de Corée. Certains artistes de la Renaissance étaient homosexuelles, cette homosexualité étaient connue et acceptée.

Conscience de classe et auto-organisation.

C’est l’un des thèmes les plus discuté dans le mouvement ouvrier. Comment vient la conscience de classe ? Le capital produit une aliénation, il y a une scission entre l’activité professionnelle et le produit de la production. Le capitalisme se fonde sur le fétichisme de la marchandise. Ce n’est pas un hasard si le capitalisme est aussi révolutionnaire, il se définit par une très grande capacité d’adaptation. En effet, malgré la crise, les multinationales continuent de faire du profit. Pour Lénine, les travailleurs ont une conscience spontanée car ils partent de leur propre situation et doivent s’élever à un degré supérieur grâce à des actions (théorie du début du XXe siècle). Mais c’est un peu une situation statique. Il changera d’idées dans les années d’après. Contrairement à Lénine, Rosa Luxemburg pense que la conscience de classe des ouvriers est une conscience active. A côté de la conscience active, il y a la conscience théorique latente, et il faut que cette dernière s’exprime. La classe peut être une classe en soi et une classe pour soi. Lorsque c’est le parti qui est vu comme une classe pour soi alors il y a une dérive bureaucrate car le parti ne peut se substituer à la classe sociale et à son auto-organisation.

L’oppression des jeunes.

Il existe différentes instances d’oppression des jeunes : la famille, l’école, le travail. La conscience nationale et militariste est inculquée à l’école, ainsi que les rôles sexués et genrés. La facilité à aller dans l’enseignement supérieur dépend de ta classe sociale. Pour la classe dominante, les connaissances apprises à l’école doivent juste avoir pour but de servir le patronnât. Le travail des jeunes devient de plus en plus important ainsi que chez les étudiants. Ces conditions préparent à un avenir précaire. La jeunesse scolarisée est en pleine formation. L’enseignement doit permettre aux jeunes de travailler dans le capitalisme. La jeunesse se trouve encadrer dans les institutions étatiques. Les jeunes doivent accepter des injustices sociales criantes. Le service militaire apparait comme la plus grande école de l’identité nationale. Collusion entre le sport et le hooliganisme qui font que les jeunes portent moins leur attention sur les inégalités sociales. L’abus d’alcool et de drogue ont le même effet. Les jeunes immigrants subissent en plus une autre oppression que constitue le racisme. Dans l’ensemble, les jeunes ont moins à perdre que les travailleurs. La jeunesse connait des luttes spontanées et radicales. Elle peut jouer le rôle d’avant-garde active car elle peut entrainer la classe ouvrière. Elle connait des voies spécifiques de politisation. Elle est sensible à plus de cause comme les guerres, les solidarités internationales mais s’intéressent moins aux élections. La jeunesse a moins subi l’oppression de l’idéologie dominante. Elle a un rythme de mobilisation différent des travailleurs, se rythme reposant sur le calendrier scolaire. Elle est moins contrôlée par les bureaucraties syndicales. Il y a de plus en plus de lutte dans la jeunesse. La construction d’un parti révolutionnaire est impossible si la jeunesse n’y prend pas part. Cependant la jeunesse a besoin d’indépendance et de faire ses propres expériences.

Jeunesse et lutte de classe :

Elle a la potentialité de débuter les mouvements sociaux d’ampleur. Les mouvements de la jeunesse sont souvent plus massifs. Par exemple en Grèce, le mouvement est rapidement passé de 30 à 400 facs. Comme nous l’avons vu, la jeunesse se définie par des luttes spontanées et en dehors des bureaucraties syndicales. Les jeunes peuvent étendre le mouvement et le politiser pour poser la question du renversement du système. Cependant, il faut faire attention puisque bien évidemment la jeunesse ne remplace pas le rôle d’un parti révolutionnaire. Il ne faut pas comparer la jeunesse à une classe sociale spécifique puisque lorsqu’une partie d’elle va rejoindre le prolétariat, l’autre va rejoindre la bourgeoisie. Aujourd’hui, si les jeunes font plus d’études, leur formation augmente sans que leur qualification augmente pour autant.

L’Etat et la Révolution.

Pour les réformistes, l’Etat apparait comme l’organe de conciliation entre les classes. Or cette théorie est fausse, l’Etat est l’instrument de domination de la bourgeoisie sur le prolétariat. La question de l’Etat est une constante historique. De tout temps, les oppresseurs ont besoin d’un outil pour pouvoir dominer. L’Etat produit et maintient l’antagonisme entre les classes. Une des premières choses que la Révolution Française fait c’est l’affirmation de la propriété privée. L’Etat est alors l’outil qui permet l’appropriation.

L’Etat bourgeois a plusieurs fonctions :

  • Une fonction répressive car la bourgeoisie ne peut laisser l’usage de la force aux opprimés.
  • Une fonction idéologique qui vise à faire passer que les travailleurs doivent naturellement être dominés. La bourgeoisie veut empêcher tout développement d’une conscience de classe.
  • Une fonction économique car il y a besoin d’un arbitre pour la bourgeoisie. L’Etat doit mettre en place une politique économique au service de la bourgeoisie au détriment des travailleurs.

L’Etat est donc un regroupement d’Hommes armés au service du capital. L’Etat républicain est une démocratie indirecte où les travailleurs n’ont aucun pouvoir mis à part le fait de pouvoir mettre un bulletin dans une urne. L’égalité politique n’est que théorique puisque l’activité politique est déterminée par le capital économique que l’on a. Le renversement de l’Etat bourgeois est une nécessité, on ne peut ni ne doit le réformer. Il faut se poser la question de notre rapport à l’Etat et à ses institutions. La classe ouvrière a un rôle central dans le renversement de l’Etat. Il faut aussi se poser la question du rôle que doit jouer un parti révolutionnaire vis-à-vis de l’Etat. Comment renverser l’Etat ? La commune : C’est la première alternative à l’Etat qui apparait dans l’Histoire. Elle pose de nouvelles questions sur le chemin menant du capitalisme au socialisme que Marx ne s’était pas posé. La Commune a détruit du jour au lendemain les institutions de l’Etat capitaliste. Elle a construit de nouvelles institutions que Marx n’avait pas pensé. Tous les élus sont sous mandats et contrôlé directement par la population. Le salaire des élus est calculé selon leur ancien travail, travail qu’ils retrouveront à la fin de leur mandat. La révolution russe : Instauration d’une dualité des pouvoir. Les soviets arrivent à organiser le prolétariat indépendamment de la bourgeoisie et de ses institutions. L’organisation de la classe opprimée amène une meilleure efficacité car de par son auto-organisation elle fait déjà l’expérience de la société qu’elle veut construire. Aujourd’hui en Grèce, il est plus facile de parler de la nature bourgeoise de l’Etat qu’auparavant. Il y a une continuité entre les états dits « démocratique » et les dictatures, même si bien évidemment le mode de désignation de leurs dirigeants change, cependant la bureaucratie d’Etat reste. Après la chute du IIIe Reich, malgré l’intense propagande de dénazification, beaucoup de cadres politiques et économiques nazis sont restés en place en RFA. Pareil en Espagne, de nombreux juges nommés sous Franco sont encore en place. Beaucoup de bureaucrates franquistes restent dans l’ombre de la direction de l’Etat. Durant la transition, le PS avait renoncé à sa ligne marxiste, il n’y a pas si longtemps le PC a reconnu la monarchie. La phalange existe toujours en Espagne. En période de crise, la défense inconditionnelle de la bourgeoisie par l’Etat apparait encore plus clairement. Quand le capital est en danger, alors l’Etat fait des plans de relance. Une révolution peut venir très vite, la preuve, Lénine dans une lettre de 1916, apparait démoralisé et déclare même qu’il espère que ses petits-enfants connaitront un jour la révolution. Il faut absolument s’en donner les moyens. Mener une propagande révolutionnaire c’est aussi s’en donner les moyens militants. Aujourd’hui se pose, comme dans les années 1930 pour les trotskystes, la question de l’isolement car ils étaient coupés de la classe ouvrière. L’implantation dans cette dernière doit être la préoccupation principale du parti. Le dépassement de l’Etat pose la question de la dictature du prolétariat.

Lectures :

  • L’état et la Révolution (Lénine).
  • Le gauchisme, maladie infantile du communisme (Lénine).
  • Le programme de transition (Trotsky).
  • La guerre civile en France (Marx).
  • La conception marxiste de l’Etat (E.Mandel).
La formation de partis anticapitaliste.

La IVe internationale est engagée depuis longtemps dans la construction de partis anticapitalistes (congrès de 2003), cependant elle y réfléchit depuis la fin des années 1990 car il y a une crise du mouvement ouvrier. La période actuelle se caractérise par une véritable guerre des classes mais aussi par une crise de conscience. Le réformisme fait dorénavant lui aussi des contre-réformes. Volonté de créer des partis anticapitalistes de masse et non des groupuscules. Pour ce qui est de l’idée de construire des partis marxistes révolutionnaires, elle est trop cantonnée à la propagande. Mais si l’on ne prend en compte que l’antilibéralisme, on ne prend pas en compte la nature même du capitalisme, on ne s’attaque pas frontalement au capitalisme. Il faut un parti qui rompt avec le capitalisme, la rupture demande une rupture absolue avec les gouvernements. Un parti anticapitaliste travail pour l’auto-organisation des masses, il doit être capable en même temps d’élargir son regard sur le féminisme et l’écologie. Le NPA n’a pas d’équivalent au niveau international. Le projet d’une Ve internationale ne se réalise pas. Il faut un évènement important dans le monde. Une nouvelle internationale doit se doter d’un programme et doit être en capacité d’agir. La jeunesse doit être une partie intégrante de ce projet. Cette nouvelle internationale doit être indépendante de tous gouvernements quels qu’ils soient.