Barricades n°13 – Décembre 2011

CHÔMAGE DES JEUNES : REFUSONS DE SUBIR !

C’est la crise ! Alors pour continuer à faire des profits, les grands patrons arrêtent d’embaucher, et font travailler plus dur ceux qui restent.

En France nous sommes moins touchés, mais pour combien de temps ? Un par un, tous les pays sont rattrapés par la crise, et tous les chiffres du chômage s’envolent.

Moins on est diplômé, plus c’est difficile. En France, pour ceux qui s’arrêtent au collège, c’est 1 chance sur 2 d’être encore au chômage au bout de 3 ans. Parmi les jeunes non-diplômés, les femmes subissent en plus une discrimination : 74% des hommes ont un boulot en 2010, mais seulement 1 femme sur 2. Sans compter que même sur-diplômées, elles subissent plus souvent le temps partiel imposé et les contrats précaires. L’exemple type de la galère des jeunes, c’est le chômage. Presque 1 jeune Espagnol sur 2 n’a pas de boulot, et les Grecs ne sont pas bien loin. Cette année, des millions de jeunes ont commencé à crier dans les rues d’Europe qu’ils n’en peuvent plus. En mars, les Portugais s’auto-proclamaient la « Geração à rasca », génération dans la merde.

Ce sentiment est tellement partagé, que le mouvement traverse immédiatement les frontières, et même l’Atlantique. Et ce n’est pas un hasard si c’est surtout en Espagne et en Grèce que la colère gronde, la situation des jeunes y est de plus en plus « indigne ». Les Italiens vont à leur tour subir un dur plan d’austérité. Ils sont pour l’instant heureux d’avoir chassé un Berlusconi quasi-facho, mais on peut en être certains : avec Mario Monti, ça sera certainement pareil, voire pire.

Bien sûr, ils disent se soucier du chômage des jeunes, et c’est d’ailleurs pour ça qu’ils nous avaient « proposé » le CPE, un contrat ultra-précaire.

Ils vont sans doute nous proposer encore de travailler plus pour gagner moins, de renoncer à nos droits un par un, comme chez nos voisins européens… Ils appellent ça des « réformes structurelles », pour « retrouver la compétitivité  ».

En finir avec ces politiques au service des capitalistes !

La vérité c’est que leur système est tellement en crise qu’ils voudraient qu’on fasse un énorme recul, qu’on puisse être exploités autant que nos arrière-grand-parents. Et pour ça, le chômage c’est bien pratique : on a peur de se retrouver à la rue donc on accepte n’importe quel boulot. On veut du travail pour tous, et du travail utile.

Et marre d’être sur-exploités ! Mais tout ça n’est pas rentable pour eux… Pour en finir avec ces politiques au service des capitalistes, il faut… qu’il n’y ait plus de capitalistes ! Il faut qu’on fasse de la politique nous-mêmes, sans faire confiance aux « professionnels » de l’Élysée. Contre les contrats précaires sous-payés, pour interdire les licenciements, c’est dès maintenant qu’il faut préparer une riposte d’ampleur à l’échelle européenne des jeunes et des travailleurs.