Dans l’académie de Versailles, vingt-huit classes de STG sont menacées de fermeture pour la rentrée prochaine. Un des lycées touchés, Jacques Monod à Clamart (92), était menacé de voir ses deux classes (RH et CFE) fermées.

Il s’agit bien sûr, avant tout, de fermer des classes à cause du manque de profs. Mais le Rectorat avait aussi un projet tout ficelé en tête : faire du lycée voisin, Mounier à Châtenay-Malabry, un bahut spécialisé dans les filières technologiques en ouvrant une classe censée pallier aux fermetures à Monod… Et de Monod, un lycée uniquement généraliste. Le premier est un bahut populaire avec « seulement » 80% de réussite au bac, le second un lycée de « centre-ville » avec près de 90% de réussite. Ce projet, c’était la ghettoïsation à l’extrême, celle voulue par Chatel avec sa réforme, qui individualise les formations et met en concurrence tous les élèves et tous les établissements.

Il aura fallu quatre jours de grève des profs, trois blocages du lycée par les élèves, la participation des parents et de leurs fédérations à la mobilisation, un rassemblement au rectorat de Versailles avec des lycées du 78 et du 91, une manifestation de 250 personnes dans Clamart, une pétition massivement signée, le soutien du maire de Clamart et d’autres élu-e-s… Pour que le Rectorat recule en annonçant le maintien des deux classes !

Cette lutte exemplaire, faite de solidarité entre profs et élèves et entre lycéens de filières différentes, montre que les victoires sont possibles !

Correspondant