L’actualité de la semaine

Les prix flambent, les salaires doivent suivre

Les coûts de l’essence, du gaz, de l’électricité continuent d’augmenter, comme les prix de nombreux produits de première nécessité. Au bout du bout, des familles doivent choisir entre se soigner ou se chauffer alors que les richesses du patronat atteignent des sommets. Rien que pour la France, les milliardaires ont vu leur fortune augmenter de 236milliards d’euros, soit une hausse de 86% en pleine pandémie.

C’est impossible d’obtenir de telles sommes par le travail. Philippe Poutou a bien raison de rappeler que « les richesses elles ne s’accumulent pas à un pôle sans que l’on ne voit pas les dégâts à côté, plus de milliardaires ça veut dire plus de pauvres ! La richesse elle se fait toujours sur le dos des autres. »

Les travailleurs produisent toutes les richesses. Avec les profits réalisés par le patronat, on pourrait augmenter tous les salaires de 400€, afin que personne ne vive avec un revenu inférieur à 1800€ par mois ! C’est ce que l’on portera dans les manifestations du 27 janvier, prévues dans toute la France, pour exiger des hausses salariales !

Impérialisme français en Afrique de l’Ouest

Le décès d’un brigadier français au Mali suite à une attaque de mortier porte à 53 le nombre de militaires français morts au cours de l’opération Barkhane. Un chiffre déjà trop élevé mais qui fait pâle comparaison avec les milliers de civils ayant succombé dans le conflit entre les forces djihadistes et les « démocrates» soutenus par la France. Loin de combattre pour la «démocratie», le gouvernement français défend avant tout son «pré carré», c’est-à-dire, la stabilité de régimes mafieux qui lui servent d’intermédiaires dans l’exploitation de ses anciennes colonies. Ainsi, au Tchad, la France défend le dictateur Mahamat Idriss Deby dont le père dirigeait déjà le pays. Au Mali, elle cherche à soumettre la junte militaire malienne – pourtant «alliée» contre le djihadisme – car celle-ci entend mollement contester la politique française dans la région (sans pour autant desserrer l’étau contre la population).

Seuls les profits des industriels français peuvent trouver leur salut dans l’intervention française au Sahel. Troupes françaises, hors d’Afrique !

Extrême-droite: les complaisants sont au gouvernement

Lors d’une manifestation anti-pass le 15 janvier, 200 néo-nazis ont défilé le bras tendu dans Paris sans être inquiétés. “Il y a une sorte de complaisance pour l’extrême droite dans notre pays et il n’y a manifestement plus que le gouvernement pour dénoncer les petits pas de la bête immonde” a réagi le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin après ces événements. Ce sont pourtant les flics de ce même gouvernement qui ont laissé ces petits fachos tranquille! Mais derrière les démonstrations de force et les parades de rue, il y a les idées empoisonnés de l’extrême-droite qui se répandent partout. De quelle côté est la complaisance quand, en octobre dernier, Gérald Darmanin faisait l’éloge, en Grèce, du camp de Samos, prison pour migrants entourée d’une double rangée de barbelés et surveillée par des soldats équipés de lunettes à réalité augmentée ? Valérie Pécresse, candidate de la droite, s’est également rendue dans ce camp récemment, sûrement pour ne pas être en reste.

De notre côté, nos idées sont nos meilleures armes pour nous opposer à ce poison : il faut défendre l’ouverture des frontières et la liberté de circulation et d’installation, il faut défendre la régularisation de tous les sans- papiers. Quel que soit leur origine, les travailleurs ont les mêmes intérêts. Les révolutionnaires seront les seuls à le rappeler dans cette campagne.

La faute à Bruxelles ?

La présidence française de l’Union européenne a commencé. Macron en a fait une tribune pour sa campagne électorale : devant un Parlement clairsemé dont la présidente est une militante anti-avortement élue en partie grâce au soutien des eurodéputés de La République en Marche, il a enchaîné les poncifs : l’Europe ouverte mais ultrafermée aux migrants, l’Europe de la paix avec une France qui fait la guerre au Mali, etc. Les institutions européennes sont tout entières au service des patrons, notamment des patrons français pour qui c’est la bonne échelle pour mener leurs affaires (que l’on pense, par exemple, à Airbus). Rien que pour préparer la présidence française, trente-et-une réunions ont été consacrées à des représentants d’entreprises ou de lobbies industriels (le PDG de Dassault, d’Airbus, le chef du Medef…). Se protéger de l’Europe derrière nos frontières nationales, défendre “notre souveraineté” contre les empiètements venant d’ailleurs comme nous le proposent une bonne partie de la gauche et l’extrême-droite, c’est donc répandre l’idée fausse que nos ennemis sont dans d’autres pays, à Bruxelles ou à Berlin.

Mais nos ennemis sont ici : ce sont les grands patrons qui exploitent les travailleurs. Et face à eux, nos alliés sont les travailleurs exploités du monde entier, par Stellantis (le nouveau nom de Peugeot) en Allemagne, en Italie ou en Hongrie, par Renault en Espagne ou au Portugal, et ainsi de suite ! Face à l’Europe des patrons, nous nous battons pour l’Europe des travailleurs !

Appel des organisations de jeunesse à la mobilisation les 27 janvier et 3 février
Un certain nombre d’organisations syndicales ou politiques de jeunesse appellent les jeunes à se mobiliser dans les semaines à venir. Face aux annonces de Macron sur l’université, et surtout plus largement face aux manques de moyens humains, matériel et financier dans l’éducation et dans l’enseignement supérieur, ces dates peuvent faire écho à ce que l’on veut montrer dans la campagne : ce n’est que par les mobilisations que les problèmes auxquels nous faisons face peuvent être résolus. La journée du 27 est une journée de mobilisation interprofessionnelle et intersyndicale. Celle du 3 février en revanche reste une date spécifique de la jeunesse. Pour avoir une idée de l’ambiance et du niveau des discussions, les comités locaux sont encouragés à envoyer au BSJ des comptes rendus de la journée du 27 et de l’existence localement ou non de la date du 3 février (appel à rassemblement ou manifestation, assemblée générale…)

La campagne Poutou 2022

Philippe Poutou dans «On est en direct»: « On a autre chose à faire que se résigner »

Notre candidat Philippe Poutou était invité dans l’émission «On est en direct» sur France 2 dans la nuit de samedi à dimanche.

Après que Philippe ait présenté plusieurs points de notre programme, la présentatrice Léa Salamé s’est interrogée sur la viabilité d’un SMIC à 1800€ qui « coûterait très cher ». Mais cher à qui? Aux patrons qui se sont mis 237 milliards dans les poches pendant la crise ? « 1800€ par mois ça choque mais des milliards dans un coffre fort, ça choque plus personne ! » lui a répondu Philippe Poutou.

C’est alors qu’une autre invitée, une obscure éditorialiste de droite, s’est mise à larmoyer sur le fait qu’en France, on ne travaillerait pas assez: trop de vacances pour trop peu d’heures travaillés par semaine ! Philippe lui a donc rétorqué qu’on était quand même dans une situation étrange où « il y a ceux qui souffrent du chômage et il y a ceux qui souffrent de l’intensification du travail, comme dans les hôpitaux ou l’éducation. Ce sont des embauches et des hausses de salaires qui sont nécessaires, pas une augmentation du temps de travail ! ».

En conclusion, Philippe Poutou a rappelé qu’il ne « roulait pas pour la France » comme tous les politiciens qui veulent accéder à l’Élysée. Nous portons fièrement avec lui les couleurs de l’internationalisme, un internationalisme d’autant plus d’actualité qu’il n’y a aucun sens à gérer la crise écologique et la crise migratoire à l’échelle nationale. Et de conclure : « On a autre chose à faire que se résigner, ce sont les luttes qui font avancer les choses ! ».

La campagne Poutou ailleurs…

Bordeaux. La préparation du meeting du 27 janvier avec Philippe Poutou est l’occasion de multiplier les activités. Sur les facs de Bordeaux 3 (lettres) et de Bordeaux 1 (sciences) d’abord, où quelques groupes d’étudiants ont entendu, ravis, les interventions de Poutou à la télévision chez Ruquier ce week-end. Certains voulaient voir ce qu’on disait dans les tracts après ça ! Il y aussi le projet de sortir de la fac, d’aller à la rencontre de lycéens, d’apprentis et aussi devant une boîte d’informatique où la grève du 27 janvier pour des augmentations de salaires sera peut-être bien suivie. Des débrayages ont lieu depuis septembre sur cette question-là, avec une réussite croissante.

Et bien sûr, on n’oublie pas les parrainages dont on a besoin pour se présenter : deux tournées ont été réalisées ce week-end.

Strasbourg. La semaine dernière, une réunion publique sur pourquoi les révolutionnaires se présentent aux élections a réuni 25 personnes, des étudiants mais aussi des jeunes travailleurs qui étaient déjà venus au meeting de fin novembre. La discussion était très vivante. Quels arguments donner contre la sélection à la fac ? Les annonces de Macron se placent dans la continuité des reformes des bacs pros, des filières générales, de l’enseignement supérieur et de la recherche : une école et une fac de plus en plus inégalitaire. Et comment répondre à ceux qui nous taxent d’utopistes ? N’est-ce pas ceux qui pensent qu’on peut continuer dans ce système qui font preuve d’utopie ?

Plus que jamais, pendant la pandémie nous avons pu mesurer à quel point les travailleurs eux-mêmes étaient les mieux placés pour gérer la société. De plus, l’histoire des sociétés capitalistes est traversée par de nombreuses révoltes. La lutte des classes est bel est bien à l’ordre du jour… alors pourquoi pas la révolution ? Prochain rendez-vous, pour continuer toutes ces discussions, dans le cortège jeune prévu dans la manifestation du 27 janvier !

Nantes. Lancement d’un comité de soutien la semaine dernière : 4 nouveaux sont venus pour se renseigner sur la campagne, et commencer à nous filer des coups de main. On espère que la dynamique de campagne va se renforcer avec un meeting NPA Jeunes sur la fac mardi prochain (1er février). On prévoit des collages mais aussi des diffs sur le campus de lettres, de sciences, un IUT, deux lycées et les Beaux-Arts ! On essaiera aussi d’apparaître dans la manif de Jeudi pour s’adresser aux jeunes (notamment lycéens) qui se mobiliseraient et aux jeunes travailleurs. 11 jeunes sont partis en tournées parrainages la semaine passée. Il y en aura un peu moins cette semaine car on prépare le meeting mais on s’y recolle ensuite !

Bretagne. Au niveau des jeunes de la Bretagne et des départements alentours, on envisage un week-end Jeunes qui permette de s’armer d’idées en s’inscrivant dans la campagne : on partira des axes de campagne pour discuter du fond des idées, pour nourrir les discussions que l’on a autour de nous et permettre aux jeunes qui s’intéressent au NPA et commencent à militer avec nous de découvrir un peu plus nos idées. On compte le faire après les recherches de parrainages et les épreuves du bac, donc vers le 19 mars. Au programme (non exhaustif et non encore définitif) : pourquoi les révolutionnaires se présentent-ils aux élections ? Les frontières ; le mouvement ouvrier et le partage du temps de travail…

Lyon. Une réunion publique sur le rôle des révolutionnaires dans les élections est prévue le 1er février sur le campus de Bron. C’est un premier rendez-vous pour préparer le meeting du 1er mars avec Philippe Poutou !

Lille. Un comité de soutien avait été monté depuis mi-octobre, une diffusion de tracts a été organisée la semaine dernière au CHU de Lille avec onze diffuseurs, pour discuter de la question des salaires, du programme du NPA et de la date du 27 janvier. Pas beaucoup de combativité pour le moment, mais tout le monde s’accordait à dire que les salaires sont trop bas. Une bonne expérience, la majorité des travailleurs ont montré de la sympathie et les 200 tracts sont tous partis.

Un formulaire pour prendre contact !

Cette campagne électorale est l’occasion pour nous de rencontrer tous ceux qui s’intéressent à nos idées et qui ont envie de s’engager à nos côtés pour les défendre. Nous avons donc créé un formulaire de contact (https://framaforms.org/comites-jeunes-de-campagne-poutou-2022-1642116880) également accessible via le QR code ci-dessous, pour tous ceux qui voudraient se rapprocher de nous.

Il faut mettre ce QR code sur tous les tracts que l’on distribue, préparer des affiches spéciales du type « Prends contact avec nous » + le QR code en gros pour les collages ou pour les mettre sur les tables de presse, etc. Sur les réseaux sociaux, il faut également utiliser le lien qui renvoie vers le formulaire, pour mieux cerner les attentes de ceux qui nous contactent. Plus on rend ce formulaire accessible, plus on se donne de chances de rencontrer de nouveaux militants!

Parrainages, tous sur le pont !
Le 27 janvier sont envoyés les formulaires de parrainage aux préfectures. Il faut donc aller voir les maires pour convertir les promesses en parrainage. Mobilisons-nous ce week-end ! Nous sommes à 240 promesses de parrainage et nous avons encore un bon nombre d’hésitants à convaincre et d’autres nouveaux maires à rencontrer pour pouvoir être présent aux élections !

Agenda de campagne

Janvier

Caen.
Réunion publique du NPA avec Philippe Poutou
Mardi 25 janvier 2022 – 20:00

Paris (10ème)
Réunion publique du NPA avec Olivier Besancenot
Mercredi 26 janvier 2022 – 19:00

Bordeaux.
Journée de grève et de manifestation sur les salaires avec Philippe Poutou
Jeudi 27 janvier 2022 – 10:00

Bordeaux.
Réunion publique du NPA avec Philippe Poutou
Jeudi 27 janvier 2022 – 19:00

Pantin.
Réunion publique du NPA avec Olivier Besancenot
Lundi 31 janvier 2022 – 19:30

Février

Lyon.
Réunion publique NPA jeunes
Mardi 1er février

Metz.
Réunion publique du NPA avec Philippe Poutou
Mardi 1 février 2022 – 20:00

Nantes.
Meeting NPA à l’Université
Mardi 1 février 2022 – 17:00

Montreuil.
Réunion publique du NPA avec Olivier Besancenot
Mercredi 2 février 2022 – 20:00

Saint-Nazaire.
Réunion publique du NPA avec Philippe Poutou
Jeudi 3 février 2022 – 20:00

Paris (ENS).
Réunion publique du NPA avec Olivier Besancenot
Vendredi 4 février 2022 – 19:00

Limoges.
Fête anticapitaliste avec Philippe Poutou
Samedi 5 février 2022 – 16:00

Saint-Malo.
Réunion publique du NPA avec Philippe Poutou
Vendredi 11 février 2022 – 19:00

Saclay (ENS).
Meeting NPA à l’ENS Paris-Saclay
Mercredi 16 février 2022 – 19:15

Mulhouse.
Réunion publique du NPA avec Philippe Poutou
Mardi 22 février 2022 – 20:00

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