Attaque de l’extrême-droite contre des étudiants mobilisés à Bordeaux-Montaigne

Communiqué du NPA Jeunes Bordeaux

Depuis le mois de janvier, des étudiants se sont mobilisés sur l’université de Bordeaux Montaigne contre la réforme des retraites. Le 15 mars, à la veille du 49.3, les étudiants mobilisés ont débuté un blocage de l’université et occupé la maison des étudiants. Ce blocage s’est poursuivi pendant quasiment un mois avec des Assemblées Générales régulières attirant jusqu’à plus de 800 étudiants. La maison des étudiants a alors été investie pour s’organiser et faire vivre la mobilisation sur l’université. Même après la fin du blocage, un petit noyau d’étudiants combatifs a continué à occuper la maison des étudiants pour poursuivre la mobilisation.

Cette semaine a été marquée par un saut dans la répression des étudiants encore mobilisés à Bordeaux Montaigne. Profitant de la fin des partiels, l’extrême droite n’a cessé de roder sur le campus. Lundi soir, déjà, elle s’attaquait à la maison des étudiants, sans succès. Se servant hypocritement de cette attaque, la police a exigé – au nom de la sécurité des étudiants mobilisés – la fin de l’occupation de la maison des étudiants mercredi soir, menaçant d’une intervention policière. Le lendemain un groupe d’étudiant mobilisés se retrouvait sur l’université, afin d’organiser la suite de la mobilisation. En début de soirée, une quinzaine de militants d’extrême droite les ont attaqués en blessant 4 et en envoyant 2 aux urgences, heureusement sans blessure grave. Le cas de Bordeaux n’est pas isolé, les raids d’extrême droite contre des étudiants ou des travailleurs mobilisés se sont multipliés. Face à ces attaques de l’extrême droite, nous répondons par la plus franche des solidarités.

Toutes ces attaques montrent une fois de plus le rôle de l’extrême droite aujourd’hui : elle se fait le supplétif de la police et du gouvernement dans la répression du mouvement social.

Si au parlement ou dans les médias l’extrême droite peut – par démagogie – se repeindre en opposante à la politique patronale d’un Macron, dans la rue, dans les facs, elle ne cherche qu’à intimider et casser la mobilisation. C’est le cas à Bordeaux, mais aussi bien au-delà, comme à Paris où le groupuscule « Waffen-Assas » s’attaquait au cortège étudiant ou à Marquette-lez-Lille où un autre groupuscule agressait un syndicaliste de Vertbaudet. L’extrême droite vient naturellement défendre les intérêts de la bourgeoisie. Malgré toutes les gesticulations des Le Pen et compagnie, il s’agit bien de la même extrême droite qui siège à l’Assemblée et qui nous tabasse dans la rue. Comme l’ont bien montré les étudiants mobilisés de Bordeaux Montaigne, nous ne céderons pas malgré les menaces. Comme depuis le début de la mobilisation, le NPA a à cœur de construire la mobilisation et les grèves pour faire reculer ce gouvernement et les capitalistes qu’il sert face à toutes les attaques contre les travailleurs, présentes comme futures.

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