Depuis plusieurs semaines, le gouvernement aux côtés de la droite et du RN martèlent des élucubrations racistes pour essayer de « terminer la séquence » de la réforme des retraites. Le 6 juin, prochaine journée de grève interpro, sera l’occasion de leur montrer que nous ne sommes pas prêts à rentrer chez nous !

Macron surenchérit à droite et tente d’enterrer la contestation

Aux Comores, l’opération Wuambushu a déjà mené à l’expulsion de plus de 200 personnes et le gouvernement français souhaite porter ce nombre à 10 000. Cette opération de maintien de l’ordre colonial ne vise qu’à stigmatiser les comorien.ne.s pour aliéner les mahorais.es et empêcher toute contestation d’ampleur de l’ordre social.

Cette opération participe à l’offensive réactionnaire du gouvernement, qui cherche à se remettre en selle après la séquence sur la réforme des retraites et veut sortir de l’isolement sur sa droite. Le gouvernement s’écharpe avec la droite pour savoir qui sera le plus efficace pour concurrencer le RN dans la course à l’extrême droite. Une savante mise en scène autour de la loi Darmanin se met en œuvre, le gouvernement souhaite restreindre drastiquement le droit des étrangers à obtenir des titres de séjour, mais seulement au gré des besoins du patronat.

Chez Les Républicains, on profite de l’occasion pour affirmer une unité raciste en reprenant les thèses de l’extrême droite sur l’invasion migratoire. Le RN, lui, profite de cette surenchère générale pour crier au vol de son programme.

Quant à la gauche, sa majorité brille par son silence assourdissant sur la question pendant que d’autres comme Roussel affirment tel le RN que les frontières sont des passoires. Par ailleurs, la gauche a mis en avant pendant tout le mouvement les perspectives institutionnelles, voix de garage évidentes pour la mobilisation.

Le 6 juin, reprenons le chemin de la grève !

Ils veulent nous amener vers le terrain des politiques nationalistes pour renforcer le sentiment que la séquence de mobilisation contre la réforme est finie. Nous n’avons pas oublié les énormes manifestations, blocages, grèves ! En faisant une pause entre le 1er mai et le 6 juin et en allant négocier avec Borne entre-temps, l’intersyndicale a permis au gouvernement de souffler. Ce n’est pas notre souhait, on veut dégager Macron et derrière tout le patronat. C’est possible, si on se donne les moyens de construire une mobilisation puissante ! C’est pour cette raison que nous serons nombreux et nombreuses le 6 juin ! Dès maintenant, des équipes militantes cherchent à construire la suite. En ce sens, à l’appel de l’AG interpro du 92, se tiendra le 3 juin à Paris une rencontre interprofessionnelle.

Face à ces attaques, renforçons le camp internationaliste et révolutionnaire !

À l’inverse de cette offensive réactionnaire qui cherche à clore la séquence de lutte contre la réforme des retraites, contre le renforcement des idées d’extrême droite et pour mettre en avant la force de l’organisation collective, il sera important d’être présent.e.s dès le 4 juin dans les différentes initiatives qui auront lieu contre la violence de l’extrême droite pour les 10 ans du meurtre de Clément Méric. Et le mardi 6 juin nous serons dans la rue pour mettre en avant que c’est par les mobilisations collectives et non par la voie parlementaire que nous ferons reculer le gouvernement.

Plus généralement, nous invitons tous les jeunes et travailleurs révulsés par cette société à s’organiser avec nous autour d’un programme communiste et internationaliste : aucun compromis n’est possible dans cette société d’exploitation et oppression. Renversons-la !