À bas la guerre de l’État d’Israël contre les Palestinien.es !

En manifestant malgré les interdictions, en infligeant des défaites devant les tribunaux aux préfets de Darmanin, nous avons ouvert une brèche : il faut amplifier le mouvement, nous continuons à manifester !

Les bombardements de Gaza par l’armée israélienne s’intensifient, sans même la possibilité d’acheminer un minimum d’aide humanitaire. L’eau, l’électricité et le gaz sont coupés depuis le 9 octobre. Rien n’est épargné par les bombes (probablement au phosphore blanc selon des spécialistes) et les missiles : immeubles d’habitation, écoles, lieux de cultes, hôpitaux. En Cisjordanie, la guerre menée par l’État d’Israël est l’occasion pour des colons d’occuper de nouvelles terres volées en se livrant à des exactions contre les Palestiniens·ne·s.

Stop aux bombardements de l’armée israélienne sur Gaza ! Stop aux déplacements forcés de populations palestiniennes ! Stop à l’invasion terrestre de Gaza par l’armée israélienne ! Soutien aux luttes du peuple palestinien pour son droit à l’autodétermination !

L’appui ouvert, militaire et diplomatique, des grandes puissances dont la France à cette guerre de l’État d’Israël contre la population palestinienne est la poursuite de décennies de soutien à un État dont ils ont fait un de leurs gendarmes dans la région. C’est le sens de la visite officielle d’Emmanuel Macron en Israël. Cela n’a rien à voir avec la lutte antiterroriste comme le prétend le gouvernement, appuyé par la droite et l’extrême-droite. L’armée israélienne bombarde et massacre pour protéger son régime d’apartheid et poursuivre sa politique d’occupation et de colonisation.

Cette politique ne date pas du 7 octobre dernier. L’armée israélienne avait déjà tué plus de 250 Palestinien.nes, essentiellement des civil.es, entre le 1er janvier et le 19 septembre 2023. Il y a eu près de 11 000 mort.es palestinien.nes depuis 2000, dont un grand nombre d’enfants, soit 500 morts par an. Le massacre s’est accéléré depuis le 8 octobre : les bombardements contre Gaza ont causé 12 500 blessés et 3 785 mort.es dont 1 524 enfants d’après l’Unicef.

En France, les interdictions de toute manifestation de soutien au peuple palestinien étaient en réalité un soutien à la politique coloniale de l’État d’Israël. Nous ne pouvions l’accepter. Nous refusons que le soutien au peuple palestinien soit assimilé au Hamas et ses méthodes qui sont celles d’une organisation réactionnaire et obscurantiste. De même que nous refusons de laisser dire qu’il existerait un trait d’égalité entre le Hamas et le peuple palestinien de Gaza. Nous avons contesté ce discours porté par des gouvernements, des grands médias en déposant des manifestations au nom des organisations signataires, en saisissant les tribunaux pour contester les interdictions et en appelant à manifester malgré les interdictions.

Les interdictions de manifestations ordonnées par Darmanin n’étaient pas administratives comme le prétendaient les préfets mais politiques. Les victoires juridiques que nous avons obtenues à Paris, à Rouen ou encore à Metz pour casser les interdictions sont tout autant politiques. La manifestation du dimanche 22 octobre à Paris a réuni 30 000 personnes. Le mouvement de solidarité avec le peuple palestinien est ascendant, il faut encore l’amplifier.

Nous, organisations de jeunesse, partis, syndicats et associations, appelons à se mobiliser de la manière la plus unitaire, en manifestant à toutes les occasions pour exiger la fin des opérations militaires de l’armée israélienne contre les Palestinien·ne·s. Nous avons toujours combattu le racisme (donc l’antisémitisme et l’islamophobie) et l’intégrisme religieux, et nous nous adressons aussi aux classes populaires d’Israël victimes elles aussi d’un gouvernement militariste d’extrême-droite.

Nous appelons à venir nombreuses et nombreux ce mardi soir aux rassemblements appelés dans de nombreuses villes par les organisations syndicales. Oui la solidarité avec le peuple palestinien est l’affaire du monde du travail : travailleurs et travailleuses de tous les pays, unissez-vous ! Les organisations de jeunesse signataires conviennent d’organiser de manière unitaire des meetings et des rassemblements dans les universités et de préparer la mobilisation pour la rentrée scolaire dans les lycées le 6 novembre.

Les signataires déposent conjointement un appel à manifester dans plusieurs villes dont Paris le samedi 28 octobre en solidarité avec le peuple palestinien.

Premiers signataires : Solidaires étudiants, Unef Nanterre, REV, Les Jeunes REV, Peuple Révolté, Les insurgés, NPA jeunes, CGT TUI France, Sud Poste 92, Droit-solidarité, Droits Devant !, PRCF, PEPS, NPA.