Edito du NPA Jeunes du 23 avril 2024

Jeudi dernier, Gabriel Attal a annoncé de nouvelles mesures répressives et autoritaires contre les jeunes. Son programme? L’ordre partout, de l’école à la rue.  Le rêve de l’extrême droite ! Marine Le Pen s’est d’ailleurs empressée d’affirmer qu’après les mots, elle attendait les actes.

Des annonces de mesures dégueulasses

Parmi les principales mesures, on trouve des travaux d’intérêt général pour les parents « défaillants », une mention « élève perturbateur » sur le dossier Parcoursup, l’aggravation des peines pour mineurs, avec comparution immédiate pour les jeunes à partir de 16 ans.

Autres mesures annoncées pour « lutter contre l’oisiveté » : laisser les collégiens au collège de 8 à 18 heures, envoyer dans des internats des jeunes à problème… Les formulations étant suffisamment vagues pour pouvoir concerner tout le monde. Le gouvernement préfère avoir des gardiens d’élèves plutôt que d’embaucher des profs ou des instits.

Ce « sursaut d’autorité » ne touche pas que la jeunesse. Depuis plusieurs semaines, les convocations au poste de police s’enchainent pour ceux qui soutiennent le peuple palestinien, au motif d’”apologie du terrorisme”, tout comme les interdictions de manif ou de conférence… Tous ceux qui critiquent la politique impérialiste et va-t-en-guerre du gouvernement ou qui luttent contre la destruction de leurs conditions de vie d’étude ou de travail sont visés.

L’instrumentalisation au service de la politique répressive du gouvernement

Le gouvernement cherche à renvoyer la responsabilité des violences entre jeunes aux jeunes eux-mêmes et à leurs parents, c’est-à-dire les travailleurs. Or la racine du problème, c’est cet ordre social profondément inégalitaire, entretenu par le gouvernement, qui n’offre aucune perspective à la jeunesse !

Qui est responsable de l’insalubrité des établissements scolaires, du manque de profs, des classes surchargées, du manque de places à la fac… du manque de moyens? En mars dernier, le gouvernement a annoncé raboter le budget de l’éducation nationale de presque 700 millions d’euros. La réforme du « choc des savoirs », réforme de tri social, mobilise parents et enseignants. Cette politique pro patronale sert à fermer l’accès aux études pour les enfants d’ouvriers dès la fin du collège, afin qu’ils deviennent de la chair à patron. C’est Macron et Attal qui sont responsables de la destruction de l’avenir et du quotidien des jeunes !

Sois jeune et tais toi !

Sanctionner les parents, les enfants, réprimer, accuser les écrans, les réseaux sociaux… Tout est bon pour ne pas pointer les vraies responsables : les politiques d’austérité.Pendant ce temps, les actionnaires touchent les milliards, et remercient le gouvernement.

En réalité, toutes ces peines seront utilisées contre les mobilisations lycéennes, visant les « fauteurs de troubles » ou ceux qui contestent les valeurs dites « républicaines » : le gouvernement espère prévenir toute contestation de l’ordre social. 

Notre meilleure arme : la lutte !

Ce gouvernement a peur des futures contestations de la jeunesse et il cherche les moyens de la mettre au pas, avec ces mesures comme le service national universel, l’uniforme, les permanences scolaires, l’internat, les sanctions dès le primaire…

Refusons les ! Arrêtons cette politique austéritaire et toute la politique pro patronale de Macron. Nous serons massivement dans la rue le 1er mai pour exprimer notre rejet de cette politique. Donnons-nous les moyens d’empêcher les projets d’Attal, discutons partout de la nécessité de construire une mobilisation contre ces mesures et pour nos revendications. Nous ne serons pas la génération sacrifiée. Soyons la génération révolution !