Violences sexistes, réarmement démographique…Face à ce gouvernement patriarcal et capitaliste urgence révolution !

« Bravo à nous, le droit à l’IVG est inscrit dans la Constitution » claironnent les macronistes, après leurs tirades sur le « réarmement démographique », tandis que CNEWS dénonce les avortements comme « première cause de mortalité » dans le monde. Sans parler du fait que pour Macron, Depardieu « rend fière la France » et qu’il y a une « chasse à l’homme contre lui » ! Minorer ainsi les accusations qui commencent à se généraliser dans le milieu du spectacle, c’est aggraver un peu plus les oppressions quotidiennes des travailleuses, qu’il s’agisse des secteurs très féminisés, ou bien les secteurs où les femmes sont encore peu nombreuses et où certains de leurs collègues et chefs peuvent se sentir encouragés dans leurs comportements les plus abjects. Mais c’est aussi mettre le couvercle sur les violences au sein de la famille, les féminicides… car il faudrait séparer le public du privé ! Ce qui se passe derrière la porte des appartements ne nous regarderait pas ?!

« Un aboutissement pour le droit des femmes » ?

Attal prend hypocritement ses désirs pour la réalité, mais celle-ci est sans appel : moins bien payées, moins considérées, contraintes aux injonctions vestimentaires, sommées d’être ceci ou cela, reléguées au rôle d’appoint, ventres et nourricières de la nation à moindre coût, c’est peu dire qu’elles sont encore considérées comme mineures par tous les gouvernements du monde. Mais qu’attendre d’eux ? De ces défenseurs du capitalisme, du colonialisme, de l’ordre et de la matraque pour qui le patriarcat est un des piliers du système à côté de l’exploitation ?

Sous le capitalisme, rien n’est jamais acquis et seules nos luttes engrangent des victoires

Le renforcement des guerres et de la misère frappent plus violemment les femmes. À Gaza, en Palestine, 70 % des 30 000 morts sont des femmes et des enfants, « exécutées arbitrairement, souvent avec des membres de leur famille, y compris leurs enfants » selon des déclarations faites par l’ONU et relayées par RFI. Les experts ont exprimé leur vive inquiétude quant à la détention arbitraire de centaines de femmes et de jeunes filles palestiniennes ».

Dans ce monde à feu et à sang, tous les impérialistes du monde n’arrivent pourtant pas à faire taire les voix de rage qui s’organisent et refusent de subir.

Macron, Milei, Biden et compagnie, et hop, tout ça à la poubelle !

En Argentine où les femmes ont gagné en 2020 la légalisation de l’avortement après deux années de manifestations monstres et la vague verte de 2018, le président d’extrême droite Javier Milei est confronté à une déferlante de mobilisations sociales contre ses contre-réformes et notamment son attaque du droit à l’IVG. C’est dans ce climat que s’est tenue le 14 février, une assemblée générale féministe à Buenos Aires. Inscrire la lutte pour l’émancipation des femmes dans la lutte des classes pour l’émancipation de toutes et tous est possible, la lutte argentine le montre avec force !

Elle est aussi un encouragement partout dans le monde, notamment en Europe où les gouvernements, de droite et d’extrême droite, n’ont de cesse de vouloir mettre les femmes au tapis. Un encouragement à la lutte et à la détermination. C’est pourquoi, cette année plus que jamais peut-être, alors que la bourgeoisie augmente le chaos qu’elle a semé, la grève du 8 mars est d’une actualité brûlante. Pour et par les femmes bien sûr mais aussi pour l’ensemble de notre camp social qui ne pourra pas s’émanciper tant que les femmes seront opprimées. Penser que la moitié de l’humanité pourra s’émanciper en maintenant sa domination sur l’autre, c’est une grave illusion. Une bonne raison pour se saisir de la grève et des manifestations prévues dans nos villes le 8 mars : pour se faire entendre face à ces gouvernements et à ce système qui les entretiennent !