Pour la levée immédiate de la suspension des comptes Twitter, Instagram et Facebook du NPA et du NPA Jeunes

Les plateformes Instagram et Twitter ont suspendu unilatéralement et sans préavis les comptes nationaux et locaux des organisations politiques NPA et NPA Jeunes à partir du 10 novembre 2023. Nous avons contesté cette censure par des mises en demeure adressées aux plateformes et par une pétition qui a reçu plus de 1 000 signatures en 24 heures dont celles de militants, personnalités, animateurs et animatrices du mouvement social et députés.

Depuis le 16 novembre, c’est Facebook qui suspend un à un les comptes de notre organisation politique. La raison avancée par cette plateforme dans un message automatique que nous venons de recevoir, est que cette censure coordonnée de nos pages sur les principaux réseaux sociaux ferait suite à une action du nouveau parti « Les amis du NPA » qui aurait déposé la « marque » NPA.

Cette association dite « Les amis du NPA » a été fondée par les camarades qui ont quitté le cinquième congrès du NPA en décembre 2022, autour des anciens porte-paroles Philippe Poutou et Olivier Besancenot. Malgré leur démission de fait du NPA, ces camarades continuent d’en revendiquer l’étiquette. Ils ont créé ce nouveau parti, ainsi qu’une association de financement adossée (« Association de financement des amis du NPA »).

Cette situation de confusion dure depuis plus de dix mois. Nous qui avons « continué le NPA » comme l’indiquait la motion votée à une majorité large au congrès de décembre 2022, nous ne nous en satisfaisons pas. Nous avons considéré que le règlement de ce différend politique ne devait pas passer par un bras de fer juridique devant les tribunaux mais par les moyens politiques de la discussion entre nos organisations, le NPA d’un côté et le regroupement autour de Philippe Poutou et d’Olivier Besancenot de l’autre.

Ainsi nous avons fait parvenir à ces camarades un projet de protocole de séparation au début du mois d’octobre, assorti d’une proposition de rencontre afin de se mettre d’accord sur ses contours. Ce projet proposait un partage des biens du parti ainsi qu’un usage concerté du nom NPA (donc, en termes juridiques, de la « marque »). Nous n’avons eu aucune réponse pendant un mois. C’est seulement le 14 novembre, soit quatre jours après le début de l’attaque sur nos réseaux, que nous avons reçu un accusé de réception précisant que ces camarades « accueillent favorablement » notre proposition de discussion.

Nous ne savons pas si les camarades autour de Philippe Poutou et Olivier Besancenot sont volontairement à l’origine de cette censure inacceptable sur cette partie intégrante de notre système de presse. Pourquoi mener cette attaque hostile, près d’un an après que ces camarades ont quitté le congrès et surtout alors même qu’ils ont légalement constitué un nouveau parti et une nouvelle association financière de ce même parti ? S’il s’avérait qu’ils en soient responsables, une simple démarche de la part de Philippe Poutou et Olivier Besancenot auprès de ces plateformes permettrait de rétablir nos moyens d’expression.

Faut-il avoir recours aux tribunaux – ce que nous avons refusé jusqu’à maintenant – pour faire respecter le principe inébranlable pour une organisation politique d’exercer sa liberté d’expression et de garantir ses organes de presse fussent-ils numériques ? Comment est-il possible qu’Olivier Besancenot et Philippe Poutou qui se revendiquent de l’anticapitalisme aient de telles pratiques ?

Les comptes NPA et NPA Jeunes qui ont été suspendus faisaient partie des rares comptes d’organisations qui assumaient d’appeler à des manifestations Palestine dans toutes les villes où nous sommes présents, y compris lorsqu’elles étaient interdites par les préfectures. Le moment est particulièrement mal choisi pour limiter ces expressions, quelle que soit la raison. Toutes les formes d’expression démocratique sont remises en cause dans la période que nous vivons. Les désaccords entre organisations du mouvement social ne devraient jamais conduire à les réduire encore plus !